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France

Budget 2017: le gouvernement français promet un déficit sous les 3%

Le gouvernement a présenté ce mercredi 28 septembre le budget 2017 qui prévoit de faire passer le déficit public sous la barre des 3 % du PIB l’année prochaine. Au menu : baisses d'impôts, dépenses supplémentaires et artifices de trésorerie pour rentrer dans les clous des contraintes budgétaires imposées par Bruxelles.

En conférence de presse ce mercredi 28 septembre, Michel Sapin a défendu le sérieux de son budget.
En conférence de presse ce mercredi 28 septembre, Michel Sapin a défendu le sérieux de son budget. REUTERS/Jacky Naegelen
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L’Etat va dépenser 381,7 milliards d’euros en 2017, soit 7,4 milliards de plus qu’en 2016 pour l'emploi, l'éducation, la sécurité et les contribuables. Pour en finir avec le ras-le-bol fiscal, le gouvernement annonce une baisse d'impôts sur le revenu de 1 milliard d'euros pour 5 millions de foyers de la classe moyenne. Idem pour les ménages et les retraités bénéficiant d'un crédit d'impôt pour les services à la personne.

Bercy n'a pas oublié les entreprises, avec un paquet fiscal de 5 milliards d'euros, sous la forme d'un renforcement du crédit d'impôt compétitivité emploi et d'une baisse de l'impôt sur les sociétés.

Pour son dernier budget, le gouvernement s'attaque au prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2018. Bercy veut supprimer le décalage d'un an entre la perception des revenus et leur imposition avec la possibilité d'ajuster son impôt en temps réel en fonction de ses revenus.

Ces dépenses seront compensées. Le gouvernement prévoit une baisse du déficit public à 2,7 %. « Cet engagement, nous le tiendrons », promet Michel Sapin. De fortes incertitudes pèsent toutefois sur les recettes qui dépendent pour beaucoup de la croissance. Et rien ne garantit que le 1,5 % de croissance prévu par Bercy soit effectif. Ce qui fait dire au Haut Conseil des finances publiques que les prévisions du gouvernement sont « improbables » et trop « optimistes ».

A ceux-là, Michel Sapin rétorque que le gouvernement a décidé de ne pas répondre précipitamment aux événements de l’été, en particulier au Brexit. « Si la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aura à terme des effets évidemment très négatifs pour l’économie britannique elle-même, l’impact du référendum l’an prochain sur la zone euro et sur la France apparaît beaucoup plus limité que cela était le cas dans les anticipations décrites juste avant l’été », justifie le ministre de l’Economie et des Finances.

Qualifié de « sérieux » par François Hollande en Conseil des ministres, le budget 2017 ne fait en revanche pas l'unanimité à l'Assemblée nationale. Pour le député Les Républicains de la Marne et proche d'Alain Juppé Benoist Apparu, « ce budget n'est pas sincère, ce budget n'est pas crédible ». Même à gauche, certains mettent en cause la sincérité du gouvernement. « On dépense pour acheter des clientèles. C'est de la politique à la papa », dénonce l'ex-socialiste Olivier Falorni, tandis que le frondeur Christian Paul critique « un budget en roue libre ». Ce n'est pas ce dernier budget du quinquennat qui va ressouder la majorité.

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