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France

Violences à Air France: vingt suspects identifiés

En France, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête après les violences de lundi 5 octobre en marge du comité central d'entreprise d'Air France. Plusieurs plaintes avaient été déposées par la compagnie. En interne, «une procédure disciplinaire est en cours», selon le PDG d'Air France. Le Premier ministre a réaffirmé ce mercredi 7 octobre son soutien à la direction du groupe et en appelle à la responsabilité des pilotes.

Xavier Brosseta, et  Pierre Plissonier, les deux cadres d'Air France malmenés lundi 5 octobre ont indiqué ne pas avoir reconnu leurs agresseurs.
Xavier Brosseta, et Pierre Plissonier, les deux cadres d'Air France malmenés lundi 5 octobre ont indiqué ne pas avoir reconnu leurs agresseurs. REUTERS/Jacky Naegelen
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Les images des deux responsables d'Air France, chemises arrachées, obligés d'escalader une barrière pour échapper aux bousculades, lundi 5 octobre, ont fait le tour du monde. Une plainte contre X a été déposée, une enquête interne est également en cours car la direction du groupe veut identifier les responsables. Mais cela prendra un peu de temps car Xavier Brosseta et Pierre Plissonier, les deux cadres malmenés ont indiqué ne pas avoir reconnu leurs agresseurs. Air France doit donc s'appuyer sur les images, les photos et les vidéos qui proviennent des caméras de surveillance et des médias qui ont filmé la scène.

Vingt suspects identifiés

Selon RTL, une enquête interne menée par la compagnie aérienne aurait permis d'identifier vingt suspects, dont trois seraient directement impliqués dans les violences survenues en marge du comité central d'entreprise à Roissy. Il s'agirait essentiellement de membres du personnel au sol, mais aussi de deux pilotes et d'une hôtesse de l'air. Il s'agirait plutôt de salariés qui ont participé de manière indirecte à la bousculade en reversant des grilles ou en permettant aux manifestants d'entrer à l'intérieur du siège. L'identification doit donc se poursuivre, s'affiner. La direction de la compagnie aérienne a déjà prévenu : « il y aura des sanctions lourdes ». Cela pourra aller jusqu'au licenciement dans le cadre de procédures disciplinaires internes, mais aussi devant la justice, puisque la direction de la compagnie aérienne et cinq de ses cadres ont porté plainte.

Valls appelle les pilotes à prendre leurs responsabilités

L'Etat « soutient la direction » d'Air France, a rappelé le Premier ministre avant d'en appeller, sur RTL, une nouvelle fois à la « responsabilité » des pilotes de la compagnie dont le refus d'augmenter leur temps de travail va conduire à la suppression de 2 900 postes. « Le défi, c'est celui de la survie d'Air France. L'Etat actionnaire, qui représente 17% du capital, joue pleinement son rôle en soutenant la direction et en soutenant en tout cas la nécessité de véritables réformes pour Air France, pour éviter des licenciements et surtout des pertes financières », a martelé Manuel Valls. « Cela passe d'abord par un effort que doivent assumer les pilotes. Sans l'effort des pilotes, sans la lucidité des pilotes, sans la responsabilité que doivent assumer les pilotes, il ne peut pas y avoir de bonnes réformes puisque sinon ce seront les autres salairés qui paieront l'absence de responsabilité des pilotes », a insisté Manuel Valls. Ces violences contre deux cadres de la direction d'Air France ont également fait réagir l'opposition, et notamment Nicolas Sarkozy qui a utilisé le terme de « chienlit » et évoqué « le délitement de l'Etat ».

Ce matin, le Canard Enchaîné va plus loin. Selon le journal, le plan social de la compagnie, prévoirait 5 000 suppressions de postes, et ce, en plus des 2 900 déjà annoncées cette semaine. Air France a démenti les informations du Canard, tout comme le ministre du Budget, Michel Sapin, qui a déclaré iTélé que cela était inexact.

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