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Brics

Economie mondiale: les pays émergents font moins recette

Les pays émergents - le Brésil, la Russie, l'Inde ou encore l'Afrique du Sud - sont confrontés à une fuite très importante de leurs capitaux : en 13 mois, ils ont vu partir plus de 1 000 milliards de dollars. C'est deux fois plus que pour la période 2008-2009, au début de la crise. Même si une partie de cette fuite tient à la dépréciation de l'euro face au dollar, alors qu'une partie des réserves de ces pays est en euros, il n'en reste pas moins que les investisseurs semblent se désintéresser des économies émergentes. Pour quelles raisons ?

Le septième et dernier sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s'est tenu le 8 juillet 2015 à Oufa, capitale du Bachkortostan.
Le septième et dernier sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) s'est tenu le 8 juillet 2015 à Oufa, capitale du Bachkortostan. REUTERS/BRICS Photohost/RIA Novosti
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On s'attend d’abord à ce que la réserve fédérale des Etats-Unis augmente ses taux d'intérêts, qu'elle avait jusque là maintenus très faibles pour relancer la croissance. Les investisseurs américains rapatrient donc massivement leurs capitaux pour profiter de cette nouvelle donne.

Mais d'après Thierry Apoteker, président du groupe d'études financières TAC, il y a une autre raison. Les investisseurs réalisent que « l’histoire des pays émergents des années 2003 à 2012, c'était une histoire exceptionnelle. Et que les rythmes de croissance entre 4, 5, 6% pour l'ensemble des pays émergents, on ne les retrouvera pas avant plusieurs années. »

Un choix difficile

Mais c'est un cercle vicieux : à cause de cette fuite, les monnaies des pays émergents s'effondrent. Ce qui entraîne une sortie encore plus massive des capitaux, et une déstabilisation des économies de ces pays.

Pour Thierry Apoteker, il n'y a pas de solution miracle, il faut « soit essayer de lutter efficacement contre les sorties de capitaux. Et de façon simple, ça veut dire qu’il faut remonter de façon massive les taux d’intérêt, [quitte à] tuer la croissance. Ou alors vous dites qu’ on va privilégier la croissance. Mais le temps que celle-ci accélère, pendant toute cette période-là, vous acceptez que les capitaux continuent à sortir et donc que votre taux de change se déprécie. »

En tout cas, il devient urgent de choisir. La monnaie brésilienne, par exemple, a déjà perdu près de 30% de sa valeur en 2 ans.

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