France: des capitaux chinois pour Areva?

Le groupe nucléaire français Areva pourrait accueillir des investisseurs chinois à son capital dans le cadre de sa réorganisation en cours. Cela permettrait de renforcer les liens commerciaux avec le marché chinois en plein développement explique Philippe Varin, le patron d'Areva, dans une interview ce 2 août au Journal du Dimanche (JDD).

Le chantier de la centrale EPR de Flamanville sur la Manche en novembre 2014. Un chantier conduit par Areva et qui connaît de nombreuses difficultés depuis son lancement. AFP/Charly Triballeau

Philippe Varin, qui a déjà fait entrer le constructeur chinois Dongfeng au capital de PSA-Peugeot-Citroën quand il était à la tête du groupe automobile français, envisage de faire de même avec Areva. Outre le rachat par EDF de l'essentiel de son activité réacteurs, le groupe nucléaire français en difficulté a besoin d'une augmentation de capital.

Deux groupes chinois en lice ?

L'Etat français qui détient 87% d'Areva entend bien y participer. Mais, selon le Journal du Dimanche, le gouvernement souhaiterait ne pas verser plus de deux milliards d'euros. L'appel à des investisseurs extérieurs serait donc nécessaire et les noms de deux groupes électriques chinois sont avancés. Il s'agit de CGN et de CNNC qui ont déjà un partenariat avec EDF dans la construction d'une centrale EPR en Grande-Bretagne.

Renforcer les liens commerciaux

Mais le japonais Mitsubishi serait aussi intéressé par une entrée au capital d'Areva. Pour Philippe Varin, devenir actionnaire a l'avantage de renforcer aussi les liens commerciaux et, sur ce point, la Chine est, dit-il, « incontournable » pour Areva car elle est en croissance et elle a besoin de technologies.