Créanciers de la Grèce: discours offensif de Tsipras face à Syriza

La Grèce ne pliera plus face à ses créanciers. C'est le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, issu de la gauche radicale, qui a fait cette déclaration devant le comité central de son parti. Athènes considère que le pays a fait le nécessaire pour arriver à un compromis sur sa dette, et que c'est maintenant à l'Europe d'agir.

Alexis Tsipras a fait preuve de fermeté lors de la réunion du comité central de Syriza: c'est aux partenaires financiers de la Grèce désormais de faire un pas. REUTERS/Kostas Tsironis

Face à un parterre des cadres de Syriza le ton est vite monté. « Le gouvernement ne répondra pas à des demandes irrationnelles » a martelé Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, tout en insistant sur les lignes qu'il n'est pas prêt à franchir : non à la dérégulation du système salarial et non à une nouvelle baisse des retraites. Ce sont justement ces promesses électorales que les membres du parti ne cessent de lui rappeler.

Alexis Tsipras accuse les créanciers de profiter de l'asphyxie financière dont souffre la Grèce pour annuler l'accord signé avec l'Eurogroupe le 20 février dernier. Athènes s'était alors engagée à poursuivre les réformes en échange des 7,2 milliards d'euros d'aide bloqués par l'Union européenne, la BCE et le FMI.

La Grèce considère qu'elle a fait un pas énorme et que c'est à ces institutions de faire leur part. « Nous avons fait les trois quarts du chemin » , a estimé sur la BBC le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis. « Elles doivent nous rejoindre sur le quart du chemin restant », a-t-il ajouté, avant de déclarer qu'il serait « catastrophique » pour son pays de quitter la zone euro.