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UE / Climat

Climat: les Européens sont parvenus à un accord ambitieux

Réunis à Bruxelles pour leur sommet d'automne, les 28 chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union européenne se sont mis d'accord pour se fixer de nouveaux objectifs en matière énergétique et pour lutter contre les changements climatiques.

François Hollande s'est réjouit de l'accord européen sur le climat trouvé à Bruxelles, jeudi 23 octobre, tard dans la soirée.
François Hollande s'est réjouit de l'accord européen sur le climat trouvé à Bruxelles, jeudi 23 octobre, tard dans la soirée. REUTERS/Christian Hartmann
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Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Guillaume Naudin

Les occasions de savourer une bonne nouvelle ne sont pas si fréquentes pour François Hollande. Alors le président français n’a pas boudé son plaisir après l’accord obtenu finalement assez facilement sur le « paquet » climat-énergie entre les Vingt-Huit :

« La France tenait - et son président encore davantage si je puis dire - à ce qu'un accord puisse être trouvé aujourd'hui, a déclaré le président François Hollande. Pourquoi ? Parce que notre pays va accueillir la conférence sur le climat en décembre 2015 et parce que dans quelques semaines, quelques jours même, il va y avoir la conférence de Lima, qui doit justement être une conférence préparatoire à cette conférence qui doit aboutir normalement à un accord global pour la lutte contre le réchauffement climatique. Donc c'était maintenant que l'Europe devait aboutir, non pas à un accord partiel, non pas à un accord intérimaire, non pas à un accord provisoire. Mais à un accord conclusif, définitif sur la période qui va aller jusqu'en 2030. Quand il y a des nouvelles aussi fortes, des décisions aussi engageantes, et des exemples qui peuvent être donnés au reste du monde, je pense qu'il ne faut pas bouder. »

40 % des émissions de gaz à effet de serre en moins

Au terme de cet accord, l’Union européenne s’engage à l’horizon 2030 à baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de référence de 1990. De même, la part des énergies renouvelables devra atteindre 27 % du mix énergétique, tout en baissant de 27 à 30 % la consommation.

L’objectif est économique : réduire la facture énergétique d’un continent qui dispose de peu de ressources. Mais il est aussi politique : réduire la dépendance par rapport aux importations, de gaz russe par exemple. Diplomatique également : pour l’Europe, il s’agit de montrer l’exemple sur ce dossier à un peu plus d’un an de la conférence climat Paris 2015 pour pousser à un accord global. Pour cela, il faudra convaincre les Etats-Unis, la Chine et les pays émergents. Dans la mesure où ces pays n’affichent aucun objectif en la matière, on comprend que les autorités européennes considèrent que leur engagement est à ce jour le plus ambitieux.

Les budgets nationaux en question à Bruxelles

Les budgets français et italiens s’invitent au sommet européen, aujourd’hui consacré à la relance de la croissance. Le moment où la Commission européenne donnera son avis sur les budgets nationaux se rapproche de plus en plus. Ce sera en principe la semaine prochaine. Certains suscitent l’inquiétude, c’est le cas du budget français, qui repousse les objectifs de réduction des déficits. François Hollande a ainsi confirmé, pour mieux les banaliser, les informations selon lesquelles la Commission se pose des questions. Une lettre a bien été envoyée à Paris avec un certains nombre de questions sur les économies prévues. Mais le président français a réaffirmé qu’il n’irait pas plus loin que les 21 milliards annoncés. Il veut privilégier la croissance, c’est ce qu’il demandera à nouveau ce vendredi à l’occasion d’un sommet de la zone euro dans la foulée du conseil. «Le budget italien ne pose pas de problèmes», a dit Matteo Renzi de son côté qui entend «ouvrir un débat politique sur qui décide quoi» en matière budgétaire. Le projet de budget italien prévoit un déficit sous la barre des 3%, mais la dette publique, au-dessus de 130% du PIB, inquiète.
 

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