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Art / Culture

«Sleeping Songs», Annette Messager rend hommage aux déclassées

C’est une femme pionnière dans le monde de l’art depuis les années 1970. Une des plus grandes artistes françaises d’aujourd’hui. Du MoMA de New York en passant par la Tate Modern de Londres et le Centre Pompidou à Paris, ses œuvres font partie des collections des musées les plus prestigieux. Aujourd’hui, Annette Messager présente « Sleeping Songs » à galerie Marian Goodman à Paris. Une exposition portée par des thèmes qui lui sont chers : les êtres exclus et isolés de la société.

Annette Messager devant son œuvre « Sleeping Deep Red » (2017-2018) dans l’exposition « Sleeping Songs » à la galerie Marian Goodman à Paris.
Annette Messager devant son œuvre « Sleeping Deep Red » (2017-2018) dans l’exposition « Sleeping Songs » à la galerie Marian Goodman à Paris. © Rebecca Fanuele
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À 75 ans, Annette Messager est en pleine possession de son art. Douée pour créer avec tout depuis plus de 40 ans, la Française dévoile cette fois-ci des sculptures réalisées avec des sacs de couchage.

Ouverts, pliés ou noués, accrochés aux murs, ils se transforment en papillons, cœurs, sexes, cabanes. Ils suggèrent bonheur, légèreté, rêve. Ou peine, malheur, tristesse, mort.

Ils font penser aux êtres marginalisés, aux sans-abris, aux migrants. De leurs replis agencés sur le tissu jaillissent des mains noires et crispées.

Écouter aussi : Interview avec Annette Messager sur « Sleeping Songs »

En réponse à leurs appels à la vie, une installation de cordes et de corps fragmentés. Deux mots se distinguent entre les filets : « innocents » et « help ». L’allusion au Massacre des Innocents de Nicolas Poussin, peintre du XVIIe siècle, est évidente, et plus que jamais d’actualité.

Avec Sleeping Songs comme miroir des tragédies du monde, Annette Messager rend hommage aux déclassées, a ceux dont l’existence ne tient qu’à un sac de couchage et la dignité qu’a un rouleau de papier toilette.

Sleeping Songs, exposition d'Annette Messager à la galerie parisienne Marian Goodman, jusqu’au 19 juillet.

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