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Russie / Théâtre

[Reportage] Russie: Soljenitsyne mis en scène au Bolchoï

En Russie, le théâtre du Bolchoï présente ce vendredi soir 7 décembre la première d'Une journée d'Ivan Denissovitch, un opéra adapté du livre éponyme d'Alexandre Soljenitsyne et dirigé par le fils de l'ancien dissident. Publié en 1962 durant la période du dégel, le récit fut par la suite jugé antisoviétique et censuré. Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature en 1970 et figure majeure du XXe siècle, y décrit le quotidien des prisonniers dans les goulags staliniens. Reportage lors de la répétition générale.

Alexandre Soljenitsyne, l'auteur de l'oeuvre «Une journée d'Ivan Denissovitch», présentée actuellement au Bolchoï. Le Prix Nobel de littérature (sur la photo) ne recevra sa récompense, qui lui a été attribuée en 1970, qu'en 1974 des mains du roi de Suède.
Alexandre Soljenitsyne, l'auteur de l'oeuvre «Une journée d'Ivan Denissovitch», présentée actuellement au Bolchoï. Le Prix Nobel de littérature (sur la photo) ne recevra sa récompense, qui lui a été attribuée en 1970, qu'en 1974 des mains du roi de Suède. AFP
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Avec notre correspondant à Moscou,  Etienne Bouche

Dans la plus petite salle du Bolchoï, les spectateurs sont encadrés par des miradors. Sur scène, les personnages portent des bottes de feutre et des toques de fourrure identiques.

L'interprète d'Ivan Denissovitch s'appelle Zakhar Kovalev, il porte le matricule Chtch-854.

« Nous n'avions pas pour objectif d'entrer entièrement dans le rôle des prisonniers, tout simplement parce que c'est impossible pour quelqu'un qui n'a eu l'expérience des camps. Pour éviter d'être faux et de surjouer, nous avons donc cherché une forme d'équilibre intérieur », souligne Zakhar Kovalev.

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain, c'est son fils, Ignat Soljenitsyne, qui assure la direction de l'orchestre.

« Le récit d'Une journée d'Ivan Denissovitch, malgré son sujet difficile et inhabituel pour la scène, malgré sa langue complexe, son absence quasi totale de personnages féminins est extrêmement percutant, dense, d'une grande puissance émotionnelle capable de se transposer à l'opéra », commente Ignat Soljenitsyne

La singularité de l'œuvre, c'est bien sûr sa langue, celle qui s'impose dans le camp et écrase les prisonniers. Paradoxe d'une Russie tentée par l'amnésie historique, Soljenitsyne s'est institutionnalisé et son œuvre figure au programme scolaire.

Nouvelles représentations les 8 et 9 décembre, puis les 12 et 13 février.

01:23

► Ecouter la version audio du reportage

Étienne Bouche

 

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