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Biennale des imaginaires numériques / Danse

Hiroaki Umeda, l’art du mouvement et l'imaginaire numérique

Il figure parmi l’avant-garde mondiale des chorégraphes multimédias. Lors du week-end d’ouverture de la première édition de « Chroniques, Biennale des imaginaires numériques » à Marseille et Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le danseur, chorégraphe et plasticien japonais Hiroaki Umeda a présenté au Pavillon noir sa nouvelle création. Median promet la fusion du corps dans l’espace avec son propre microcosme. Un tourbillon de mouvements et une véritable tempête d’images en noir et blanc, de codes informatiques jusqu'aux cellules humaines. Entretien sur l’art du mouvement et l’imaginaire numérique d’un créateur hors norme.

Hiroaki Umeda dans «Median», création présentée à la Biennale des imaginaires numériques de Marseille et Aix-en-Provence.
Hiroaki Umeda dans «Median», création présentée à la Biennale des imaginaires numériques de Marseille et Aix-en-Provence. Hiroaki Umeda
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RFI : Votre nouvelle pièce est nourrie de vos mouvements à la fois fluides et désarticulés, de la biologie digitale, de la technologie et de l’imagination humaine. Quelle est l’histoire de Median ?

Hiroaki Umeda :C'est une pièce sur la danse et une performance visuelle. Le concept porte sur la question : comment est-ce que je peux chorégraphier sur différentes échelles ? A partir de la structure microscopique d’une cellule humaine, j’essaie de combiner la danse et la cellule humaine dans une pièce de danse.

Vous êtes l’un des maîtres dans le domaine de la danse et des arts numériques. Dans Median, le corps semble se transformer en molécule et les molécules muter en corps. Vous dansez dans des cellules vivantes créées sur scène par le jeu de lumière. L’art numérique, change-t-il les possibilités de mouvements pour un danseur ?

Je dirais de différentes façons. Ce que je cherche dans l’art digital, ce n’est pas quelque chose de nouveau, mais quelque chose qu’on a déjà à l’intérieur de nous-mêmes. Je ne suis pas sûr que je puisse changer un mouvement avec l’aide des technologies numériques. En revanche, grâce aux technologies numériques, on peut savoir plus sur la question : qu’est-ce que la danse ? Et cela rend la danse différente. Les technologies numériques nous permettent d’avoir une perception différente par rapport à la danse.

Depuis toujours, les êtres humains rêvent et cultivent leur imaginaire. De quelle manière le monde numérique change-t-il aujourd’hui l’imaginaire ? Que signifie pour vous l’imagination numérique ?

Personnellement, je trouve très intéressant d’utiliser les technologies numériques, parce que cela rend visible des choses dont on dispose déjà. Ainsi, on peut mieux savoir qui on est. Les technologies peuvent nous permettre d’accéder à certaines choses. Je vous donne un exemple très simple : si vous avez un microscope, vous pouvez voir des choses infiniment petites. Donc, on a un accès à des choses à différentes échelles. Cela nous permet une perception différente et d’autres possibilités pour la création, mais aussi pour le public.

Hiroaki Umeda à la Biennale des imaginaires numériques de Marseille et Aix-en-Provence.
Hiroaki Umeda à la Biennale des imaginaires numériques de Marseille et Aix-en-Provence. Siegfried Forster / RFI

► Lire aussi : Art et intelligence artificielle: «Cortana est entrée dans ma vie par infraction», rfi, 8/11/2018

Chroniques, 1e Biennale des imaginaires numériques à Marseille et Aix-en-Provence, du 9novembre au 15 décembre 2018.

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