Le film «U-22 juillet», sur la tuerie d’Utoya, divise à Berlin comme à Oslo
La 68e Berlinale se poursuit jusqu'à dimanche à Berlin. Dix-neuf films sont en lice pour le prestigieux Ours d'or. Parmi eux, « U-22 juillet » du Norvégien Erik Poppe. Presque sept ans après la tragédie, cette fiction reconstitue la tuerie d'Utoya perpétrée par le néo-nazi Anders Berhing Breivik. Un film très attendu et qui divise en Norvège mais également à la Berlinale.
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Le 22 juillet 2011, déguisé en policier, l'extrémiste de droite Anders Behring Breivik abat 69 participants à un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utoya, au nord-ouest d'Oslo.
Presque sept ans après les faits, l'ancien photographe de guerre Erik Poppe réalise une fiction sur ce massacre afin que le souvenir du drame ne s'estompe pas.
Le film suit le parcours d'un personnage fictif : Kaja. Le spectateur va la suivre tout le long du film, et notamment dans sa fuite durant 72 minutes, soit la durée exacte de la tuerie sur l'ile.
Les Norvégiens partagés
Tout est montré du point de vue de Kaja. La tuerie reste hors champ, présente par les bruits angoissants de détonations ou les cris de jeunes luttant pour leur survie. Le tueur n'est jamais nommé, ni montré, sauf une silhouette menaçante au loin.
En Norvège, les survivants et l'opinion sont divisés sur l'intérêt d'un tel film. Il en va de même à la Berlinale. Certains s'indignent d'un suspense morbide et spectaculaire. D'autres au contraire y voient la seule façon de montrer les conséquences macabres de l'idéologie d'extrême droite qui séduit de nouveau en Europe ces dernières années.
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