«Le Caire confidentiel», le polar d’un pays miné par l’injustice
Ce film de genre, ce polar bien affûté nous vient d’Égypte. « Le Caire confidentiel » de Tarik Saleh a obtenu le Grand Prix du prestigieux festival de Sundance et sort ce mercredi 5 juillet dans les salles françaises.
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C’est une lutte sans merci : David contre Goliath, un petit policier de quartier contre un nabab de l’immobilier. Le Caire confidentiel commence par un meurtre. Une jeune chanteuse en vue est retrouvée égorgée dans une chambre d’hôtel. Le principal suspect est son amant, un richissime homme d’affaires. Bien sûr, tout le monde veut classer l’affaire. Tout le monde, sauf Noureddine. Les témoins meurent un à un. Ses chefs le menacent. La sureté d’État le convoque, rien n’y fait. Noureddine poursuit l’enquête.
L’état d’Égypte à quelques jours de la révolution
C’est la belle idée du film : ne pas filmer la révolution, mais ses prémisses, un pays miné par l’injustice et la corruption. Ne pas choisir un héros, mais un homme ordinaire, un homme aux idées un peu emmêlées, mais guidé par son obsession. Sur ses pas, on traverse la ville, de haut en bas, des terrains de golf de la grande bourgeoisie aux taudis où s’entassent des dizaines de migrants soudanais…
Le Caire confidentiel est un film de genre, un petit polar nerveux, mais sa profondeur de champ nous donne à comprendre bien plus que n’importe quel documentaire l’état de l’Égypte à quelques jours de la révolution de la place Tahrir.
► Écouter le Rendez-vous Culture sur « Le Caire confidentiel »
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