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Avec «1:54» le cinéma s'élève contre le harcèlement à l'école et l'homophobie

Le film 1:54 de Yan England est sorti le 15 mars 2017 en France. Le réalisateur québécois s'attaque à deux tabous : le harcèlement à l'école et l'homophobie. 1:54 a valu au jeune Antoine Olivier Pilon, acteur révélé par Xavier Dolan, le prix du meilleur acteur au dernier Festival du film francophone d'Angoulême, dans l'ouest de la France.
Passionné par la chimie mais pas très doué pour les rapports humains, Kim est un élève comme un autre dans ce grand lycée québécois au cadre verdoyant. Son seul ami c’est Francis, souffre-douleur de ses camarades, qui le soupçonnent d’être homosexuel.
Poussé à bout, Francis se jette d’un pont et Tim se rend compte qu’il pourrait bien être la prochaine victime. Il va alors défier celui qui le harcèle sur la piste d’athlétisme. 1’54", c’est le record à battre sur 800 m.
Film complexe
Yan England, le réalisateur de 1:54, a, à la fois un passé d’acteur et de sportif et ça se sent dans ce premier long-métrage, qui n’est pas un film de plus sur le harcèlement et l’homophobie. C’est un film complexe sur des adolescents qui cherchent leur place jusqu’à l’irréparable.
Eblouissant dans Mommy de Xavier Dolan, Antoine-Olivier Pilon confirme son statut d’acteur surdoué. Comme lui, Tim est un fragile ado blond, un cœur d’enfant dans un corps d’adulte.