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Cambodge / Questions sociales

Au Cambodge, plus de 2000 employés d’un casino entament une grève

Ce jeudi 9 janvier, ils se sont installés sur un terre-plein face à l’un des bâtiments de NagaWorld, en plein cœur de Phnom Penh. Le secteur du jeu connaît un essor substantiel et parfois controversé depuis plusieurs années au Cambodge. Les profits générés par NagaWorld ne cessent de croître, les employés demandent qu’il en soit de même pour leurs droits et leur salaire.

Des employés de NagaWorld manifestent pour un salaire plus élevé et de meilleures conditions de travail devant le complexe hôtelier et casino à Phnom Penh, le 9 janvier 2020.
Des employés de NagaWorld manifestent pour un salaire plus élevé et de meilleures conditions de travail devant le complexe hôtelier et casino à Phnom Penh, le 9 janvier 2020. REUTERS/Stringer
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Avec notre correspondante à Phnom Penh,  Juliette Buchez

Derrière un cordon contenant le rassemblement, plusieurs centaines d’employés brandissent des affiches face à NagaWorld, le seul casino licencié de Phnom Penh.

En 2018, l’établissement, populaire auprès d’une clientèle notamment chinoise, a généré près de 390 millions de dollars de profit.

« Nous voulons que nos salaires soient réévalués puisque les profits de notre entreprise augmentent », dit Molika travaille depuis 10 ans à NagaWorld.

La requête n’est pas nouvelle alors que le coût de la vie à Phnom Penh augmente. Mais à cette demande s’ajoute également le respect des droits syndicaux et du travail. En septembre, Chhim Sithar, présidente de syndicat est mise à pied. Elle faisait campagne pour une hausse de salaire des quelque 8 600 employés.

« Nous avons besoin que la présidente du syndicat soit réintégrée dans l’entreprise. Si nous n’avons pas de syndicat, nous perdons nos droits », ajoute la manifestante.

En février, le Cambodge doit savoir s’il conserve ou non la préférence douanière « Tout sauf les armes ». Elle exempte aujourd’hui ses marchandises de taxe à l’entrée sur le marché unique. Le respect des droits du travail et des syndicats est donc scruté de près par l’Union européenne.

À lire aussi : Droits de l’homme: le Cambodge sous pression

Kun Tharo, responsable de programme pour l’ONG Central, assiste en tant qu’observateur au rassemblement.

« La cour municipale ordonne aux travailleurs de retourner au travail. Elle dit qu’ils perturbent l’ordre public. Les travailleurs ne font pourtant qu’exercer leur droit de grève, un droit fondamental. Ils ont suivi toutes les procédures légales. Nous appelons le gouvernement à tout faire pour résoudre le problème. Une solution peut être trouvée très facilement », estime-t-il.

Au terme d’une première journée de grève et de rassemblement pacifique, les manifestants disent vouloir poursuivre le mouvement demain vendredi. Les employés de l’hôtel demandent 300 dollars par mois, ceux du casino 500 dollars par mois.

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