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Afghanistan

Présidentielle en Afghanistan: Abdullah Abdullah autorise le décompte des voix

Deux mois et demi après l'élection présidentielle, aucun résultat n'a été communiqué. Mais une éclaircie vient peut-être de surgir avec l'annonce d'Abdullah Abdullah, l'un des deux candidats à la présidentielle qui lève son opposition au décompte des voix dans les sept dernières provinces du pays.

Le candidat afghan à la présidentielle Abdullah Abdullah dans un bureau de vote à Kaboul en septembre dernier.
Le candidat afghan à la présidentielle Abdullah Abdullah dans un bureau de vote à Kaboul en septembre dernier. REUTERS/Omar Sobhani
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Abdullah Abdullah était l'un des deux candidats en lice qui avait entraîné le pays dans une nouvelle impasse politique en se proclamant vainqueur du scrutin et en accusant son rival, Ashraf Ghani de fraude électorale. Mais la sortie de crise est peut-être pour bientôt. Depuis un mois, ses partisans bloquaient les bureaux de vote.

Un scénario écrit d'avance ?

Abdullah Abdullah s'était engagé dans un bras de fer avec la Commission électorale avant d'autoriser le recompte des suffrages. Il demandait que 300 000 des bulletins de l'élection présidentielle soient invalidés parce qu'au moins le tiers de ces bulletins avaient été glissés dans l'urne en dehors des heures d'ouverture du scrutin, parfois même, plusieurs mois avant l'élection.

Les autorités se sont excusées et ont mis en avant l'erreur humaine. La machine qui collecte les données biométriques des votants aurait été mal réglée. C'est l'explication officielle. Cependant, Abdullah Abdullah en a une autre. Il estime que le scénario était écrit d'avance, et que les suffrages ont été manipulés pour avantager son adversaire Ashraf Ghani.

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Il fait donc avec cette annonce une concession majeure parce que c'est la troisième fois qu'il se présente. En 2009, battu par Hamid Karzai, il avait crié au jeu de dupes, à la marionnette installée par les États-Unis. En 2014, il concourrait déjà contre Ashraf Ghani. À l'époque, en pleine crise politique planait des soupçons de fraude. Et une solution étonnante avait été trouvée : un pouvoir à deux têtes.

Depuis cinq ans, l'Afghanistan est gouverné à la fois par Ashraf Ghani président et Abdullah Abdullah, chef de l'exécutif. Cette élection devait les départager une bonne fois pour toutes. Sauf que, jusqu'ici, il n'existe toujours pas de résultats définitifs.

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