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Japon

Japon: il y a 42 ans disparaissait Megumi Yokota, enlevée par la Corée du Nord

Le 15 novembre 1977, Megumi Yokota était enlevée par les services secrets nord-coréens. La jeune fille est devenue la figure emblématique des dizaines, voire centaines de Japonais enlevés par Pyongyang dans les années 1970 et 1980.

Des portraits de Megumi Yokota sur les lieux de son kidnapping.
Des portraits de Megumi Yokota sur les lieux de son kidnapping. RFI / Bruno Duval
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Avec notre correspondant à Tokyo, Bruno Duval

Au Japon, ce vendredi est synonyme de tristesse et de colère. Car, il y a 42 ans, le 15 novembre 1977, une jeune fille appelée Megumi Yokota a été enlevée par la Corée du Nord, qui l'a ensuite forcée à travailler pour ses services secrets : elle a dû apprendre la langue et la culture japonaises aux agents d'élite nord-coréens qui étaient destinés à mener des missions d'espionnage dans l'archipel nippon.

Takuya Yokota n'avait que 9 ans quand sa grande sœur a été enlevée. Mais il se souvient très bien de ce jour-là. « Megumi a été kidnappée à l'âge de 13 ans. Un soir, après l'école, on l'a jetée au fond de la cale d'un bateau qui l'a emmenée en Corée du Nord. Elle était le soleil de notre famille. Cela fait 42 ans que Pyongyang nous prive de ce soleil. C'est inadmissible, se désole-t-il. Mes parents vieillissent. Leur santé se dégrade. S'ils venaient à mourir sans avoir revu leur fille, ce serait une tragédie. Pour tous les kidnappés japonais dont les parents deviennent âgés, il n'y plus une minute à perdre. »

La police japonaise a recensé 881 disparitions suspectes survenues entre 1977 et 1983 et qui pourraient avoir été dues à ce type d'enlèvements.

Plus de vingt ans dans les services secrets nord-coréens

Depuis, seuls cinq de ces Japonais kidnappés ont été relâchés. Comme Kaoru Hasuike qui avait été enlevé en 1978, un soir d'été, alors qu'il était à la plage. Il dut ensuite travailler pendant vingt-quatre ans pour les services de renseignement nord-coréens. « Pendant toutes ces années que j'ai dû passer en Corée du Nord, pas un jour je ne me suis senti libre, pas un seul, témoigne-t-il. C'était terrible. J'étais sans cesse surveillé. Par exemple, dès que je sortais de chez moi, même juste pour aller au magasin du coin, deux agents m'escortaient jusqu'à mon retour à la maison. »

Kaoru Hasuike a été libéré en 2002. Depuis, la Corée du Nord n'a plus relâché le moindre kidnappé japonais.

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