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Inde

Inde: la Cour suprême donne raison aux hindous concernant Ayodhya

La Cour suprême indienne a rendu une décision historique, ce samedi 9 novembre 2019, qui offre le droit aux hindous de construire un temple sur un site disputé, où se trouvait une mosquée. Cette dernière a été détruite par les extrémistes hindous en 1992, qui considèrent que ce lieu abritait un ancien temple et constitue le lieu de naissance du dieu Ram.

Des partisans du Vishva Hindu Parishad, organisation nationaliste hindou, réagissent à la décision de la Cour suprême concernant le site d'Ayodhya, auquel ils sont attachés. Ahmedabad, le 9 novembre 2019.
Des partisans du Vishva Hindu Parishad, organisation nationaliste hindou, réagissent à la décision de la Cour suprême concernant le site d'Ayodhya, auquel ils sont attachés. Ahmedabad, le 9 novembre 2019. REUTERS/Amit Dave
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Avec notre correspondant à New Delhi,  Sébastien Farcis

Devant la Cour, les militants du groupe hindouiste du Mahasabha célèbrent la décision unanime des juges, en chantant « vive Ram ! »

Ravi Ranjan Singh est le vice-président de l’organisation. « L’islam, dit-il, est arrivé tard en Inde, le temple existait avant 1526. Le roi moghol de cette époque, Babar, était un agresseur, il n’a donc aucun droit. Nous ne faisons que reprendre possession de notre terre, où est né le dieu Ram. Nous aimerions maintenant en faire le Vatican des hindous. »

La Cour a reconnu que, selon les recherches archéologiques, une structure hindoue se trouvait sous la mosquée d'Ayodhya, détruite en 1992 par les hindouistes. Mais personne ne peut prouver que c’est là qu’est né le dieu Ram. Les musulmans sont néanmoins déboutés et recevront en échange 2 hectares de terre, ailleurs, pour construire une nouvelle mosquée.

Suhil Akhtar, un jeune musulman, est déçu. « Les personnes de ma génération ne pensaient pas que cette décision serait motivée par les croyances religieuses. Or c’est arrivé, et cela me dérange. C’est notre droit à la citoyenneté qui est diminué », considère-t-il.

Les nationalistes hindous, au pouvoir aujourd’hui, ont émergé grâce à ce combat et la destruction de la mosquée en 1992. Cette validation par la Cour suprême représente donc une énorme victoire politique pour eux.

► À lire aussi : L'Inde retient son souffle avant le verdict sur Ayodhya

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