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Pakistan

Le Pakistan alerte sur un possible «génocide» au Cachemire

Le Pakistan craint un génocide au Cachemire et réclame une enquête, c’est ce qu’a dit ce matin son ministre des Affaires étrangères qui s’exprimait à la tribune du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Lundi 9 septembre déjà, à l’ouverture de la session, Michèle Bachelet, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, se disait « très préoccupée par les actions récentes du gouvernement indien sur les droits humains des Cachemiriens ». 

Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a demandé, mardi 10 septembre, au Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'ouvrir une enquête sur les actions de New Delhi dans le Cachemire indien.
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a demandé, mardi 10 septembre, au Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'ouvrir une enquête sur les actions de New Delhi dans le Cachemire indien. Reuters
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A Genève, le ministre pakistanais des Affaires étrangères a demandé au Conseil des droits de l'homme d'ouvrir une enquête sur les actions de l'Inde dans le Cachemire indien, craignant qu'un « génocide » s'y produise.

La population du Jammu-et-Cachemire occupé s'attend au pire. Je tremble à l’idée de mentionner ici le terme « génocide », mais il le faut. Si l’on se réfère à la Convention sur les crimes de génocide, les Cachemiriens habitant la partie occupée du territoire font face à de graves menaces sur leur vie en tant que groupe national, ethnique, racial et religieux, des menaces venant d’un régime meurtrier, misogyne et xénophobe. Une ONG basée eux États-Unis a déjà lancé une alerte, affirmant que la situation avait franchi les 10 étapes qui mènent au génocide. Si l’Inde n’a rien à cacher, elle doit permettre un accès sans entrave à une commission d’enquête telle que la Haute Commissaire l’a recommandé. Au Pakistan, nous sommes prêts à donner à cette commission ou à tout autre mécanisme l’accès à notre côté de la ligne de contrôle, tandis que le même type d'accès est donné du côté occupé par les Indiens. M. le président, le Conseil des droits de l’homme doit entendre la demande du peuple cachemirien, et répondre aux signes avant-coureurs d’une catastrophe.

01:01

Shah Mehmood Quresh, ministre des Affaires étrangères du Pakistan

RFI

Le Cachemire, divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis 1947, est le théâtre de nombreux heurts. Début août, les tensions se sont ravivées en raison de la révocation par les autorités indiennes du statut spécial du Jammu-et-Cachemire. Le Pakistan, accusé par New Delhi d'attiser l'insurrection au Cachemire indien et d'armer les groupes jihadistes, ne décolère pas. « Ces six dernières semaines, ce territoire a été transformé par l'Inde en la plus grande prison de la planète », a déclaré le ministre pakistanais.

Shah Mehmood Qureshi a également soutenu les appels du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme demandant une enquête internationale : « Il faudrait des mesures pour traduire en justice les auteurs de violations des droits humains (...) et donc créer une commission d'enquête internationale ». Le Pakistan craint que l'Inde « attaque » le Pakistan au nom de la lutte contre le « terrorisme ».

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