Cachemire: une délégation de l'opposition indienne refoulée de Srinagar
En Inde, cela fait trois semaines que la population du Cachemire vit sous un couvre-feu inédit. Presque toutes les communications sont coupées et les déplacements très restreints. Des mesures prises, selon le gouvernement pour éviter toute flambée de violence après l’abrogation unilatérale de l’autonomie de cette région rebelle. Dans ce contexte, un groupe d’élus et de représentants de l’opposition a voulu se rendre sur place pour observer la situation.
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Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les autorités n’ont pas laissé entrer la délégation d’élus et ils les ont renvoyés à peine arrivés à l’aéroport de Srinagar, au Cachemire. La délégation était composée de neuf élus et dirigeants des principaux partis d’opposition : le parti communiste, plusieurs partis régionaux et le parti national du Congrès, mené dans cet avion par son président sortant, le député Rahul Gandhi.
Rendre compte de la situation sur le terrain
Les autorités du Cachemire avait prévenu qu’ils ne seraient pas autorisés à sortir de l’aéroport de Srinagar, à cause des sévères restrictions imposées depuis trois semaines au Cachemire. Celles-ci interdisent tout rassemblement public ou toute activité qui puisse perturber l’ordre public.
Ces politiciens affirmaient toutefois qu’ils voulaient simplement se rendre compte de la situation sur le terrain, alors que le Cachemire vit sous un couvre-feu inédit depuis trois semaines. Et que les dirigeants locaux de leurs partis sont emprisonnés. Cela n’a pas convaincu le gouvernement, qui maintient donc sa chape de plomb sur le Cachemire. Et laisse sa population quasiment coupée du monde.
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