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Pakistan, Inde

Pakistan: les tensions s’accentuent sur la ligne de contrôle avec l’Inde

Au Pakistan, les tensions s’accentuent sur la ligne de contrôle qui sépare le pays de l’Inde. Des échanges de tirs hier ont coûté la vie à des soldats pakistanais, a fait savoir le porte-parole de l’armée pakistanaise. Il indique que des soldats indiens ont aussi été tués. Ces informations ont été démenties par les autorités indiennes.

Des manifestants lors de la journée noire du 15 août, à Peshawar, au Pakistan.
Des manifestants lors de la journée noire du 15 août, à Peshawar, au Pakistan. REUTERS/Fayaz Aziz
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Avec notre envoyée spéciale à Lahore,  Sonia Ghezali

C’est le premier incident du genre depuis que l’Inde a révoqué le statut autonome de la partie du Cachemire qu’il administre. Le porte-parole de l’armée pakistanaise s'est exprimé jeudi 15 août dans des tweets. Il accuse les forces de sécurité indiennes d’avoir intensifié les tirs sur la ligne de contrôle et d’avoir violé une nouvelle fois le cessez-le-feu en vigueur sur cette ligne qui sépare l’Inde du Pakistan et qui coupe le territoire du Cachemire en deux. Des échanges de tirs intermittents sont toujours en cours, écrivait-il en fin de journée. Cet incident à cette frontière sous tension n’est pas une surprise.

Avant même que l’Inde ne décide d'annuler le statut spécial autonome de la partie du Cachemire qu’il administre le 5 août dernier, les tensions s’étaient déjà intensifiées sur la ligne de contrôle. Cela faisait plusieurs semaines que cela durait. Les autorités pakistanaises avaient même accusé l’Inde d’utiliser des bombes à sous-munitions contre les populations vivant près de la ligne de contrôle. Mais c’est vrai que dans ce contexte de tensions diplomatiques lié au Cachemire, la ligne de contrôle est encore, et plus que jamais une poudrière.

Le Cachemire au Conseil de sécurité de l’ONU

Ce matin la question du Cachemire sera au cœur d’une session à huis clos du conseil de sécurité de l’ONU. C’est justement ce que réclamait le Pakistan depuis le 5 août dernier. Les autorités pakistanaises ont appelé à de multiples reprises la communauté internationale à intervenir. « La voie diplomatique est privilégiée », répétaient-elles.

Le ministre des Affaires étrangères pakistanais s’était entretenu par téléphone avec Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne. Il s’était rendu en Chine pour rencontrer son homologue. La Chine et le Pakistan sont deux pays amis en raison des importants partenariats économiques qui les lient.

La Chine fait pression sur le Conseil de sécurité

C’est justement la Chine qui aurait demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de se saisir du dossier cachemirien. Ce que la presse locale rapporte ici c’est que le ministre des affaires étrangères pakistanais aurait écrit un courrier à la présidente du Conseil de sécurité de l’ONU. « Le Pakistan ne provoquera pas de conflit. Mais l’Inde ne doit pas prendre notre retenue pour de la faiblesse. Le Pakistan, s’il est forcé, devra répondre en toute légitime défense », dit ce courrier.

Les manifestants rencontrés à Lahore, mercredi 15 août, dans le cadre de la journée noire étaient majoritairement pour une solution diplomatique, mais plusieurs ont tout de même appelé l’armée à intervenir.

► À lire aussi: La fin du statut spécial du Cachemire est le dernier acte d’un long processus

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