Nouvelle-Zélande: un courrier du tueur de Christchurch diffusé sur internet
Il est censé être le prisonnier le plus surveillé de Nouvelle-Zélande, et pourtant. L'auteur de l'attentat de la mosquée de Christchurch, qui a fait 51 morts et des dizaines de blessés, a été autorisé à envoyer un courrier haineux depuis sa cellule de prison. Un courrier dans lequel il lance un appel aux armes. L'administration néo-zélandaise est dans l'embarras. Cette lettre a fini par être publiée sur internet.
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C’est bien la signature de Brenton Tarrant. Son écriture à l'allure enfantine, sur les six pages publiées par le site 4chan, un forum bien connu désormais pour être fréquenté par les suprémacistes blancs du monde entier.
Dans cette lettre datée du 4 juillet, le tueur de Christchurch raconte un voyage en Russie, déclare ne pas trop pouvoir s'étendre sur ses idées politiques, mais rend hommage, entre autres, au tueur de masse norvégien Anders Breivik ou à Oswald Mosley, fondateur du parti fasciste britannique des années 30, mais surtout, à la fin, il exhorte ses sympathisants à « remplir leur devoir envers leur peuple ».
Dysfonctionnements de l'administration pénitentiaire
Quel peuple ? Quel devoir ? La formule est assez vague mais venant de lui, elle peut être interprétée comme un appel aux armes, un appel à commettre d’autres actes terroristes. Cette lettre aurait donc dû être bloquée par les services pénitentiaires chargés de relire les courriers pour s’assurer que leur contenu ne mette personne en danger et ne fasse pas la promotion d’actes criminels.
L'administration pénitentiaire a reconnu des dysfonctionnements et promis de renforcer les contrôles. Mais cette affaire suscite beaucoup d'émoi en Nouvelle-Zélande, d'autant que Brenton Tarrant a été cité par l'auteur de la récente attaque d'El Paso comme une source d'inspiration.
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