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Japon

Japon: Shinzo Abe veut accélérer le débat sur la Constitution pacifiste

Le Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzo Abe et les autres formations favorables à la réforme constitutionnelle au Japon, ont remporté une large victoire dimanche 21 juillet lors du renouvellement de la moitié de la chambre haute du Parlement. mais ils n'ont pas obtenu la majorité des deux tiers.

Shinzo Abe veut un texte qui précise l'existence d'une armée japonaise. Photo prise lors d'une conférence de presse en décembre 2018.
Shinzo Abe veut un texte qui précise l'existence d'une armée japonaise. Photo prise lors d'une conférence de presse en décembre 2018. MandatoKyodo/via REUTERS
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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est dit, ce lundi 22 juillet 2019, déterminé à débattre activement de la réforme de la Constitution de 1947, au lendemain d'une victoire aux sénatoriales qui le conforte dans ses fonctions.

« J'ai dit plusieurs fois que ce scrutin se jouait sur le fait de savoir si l'on voulait ou non discuter de la Constitution (...) et je crois qu'en nous donnant la majorité, les électeurs ont indiqué que nous devions à tout le moins en débattre », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Même si le Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzo Abe et les autres formations favorables à la réforme constitutionnelle n'ont pas obtenu la majorité des deux tiers, ce qui aurait garanti le soutien nécessaire, Shinzo Abe se veut confiant.

« La barre des deux tiers dans chacune des deux assemblées est extrêmement élevée », a-t-il reconnu, affirmant vouloir convaincre au-delà des querelles partisanes. « Je souhaite un débat très actif sur ce que doit être la nouvelle silhouette de la Constitution. »

►À lire aussi : Un vote crucial pour Shinzo Abe avec les sénatoriales

Rédigée par les Américains et entrée en vigueur en 1947, la Charte fondamentale du Japon, connue pour son article 9 stipulant que le pays renonce à la guerre comme moyen de régler des différends internationaux, n'a jamais été amendée depuis.

Revoir ce texte constitutionnel n'est pas simple car, au-delà d'un accord des deux tiers au Sénat comme à la Chambre des députés, il faut aussi l'approbation de la population, par référendum.

« Cette élection sénatoriale montre que les Japonais ne font toujours pas confiance à leur gouvernement en ce qui concerne la question de redonner au pays le droit de belligérance », explique notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles.

« Les jeunes Japonais, très conservateurs, veulent que le Japon assure seul sa défense, mais ils ne votent pas. Les Japonais les plus âgés craignent que le Japon soit entraîné dans des conflits conduits par les États-Unis, et ils votent pour le maintien de la Constitution. »

►À écouter aussi : Vers une modification de la Constitution japonaise ?

Shinzo Abe veut un texte qui acte clairement l'existence d'une « armée » nationale (on parle habituellement au Japon de « forces d'autodéfense »), mais il va sans doute faire d'autres propositions plus consensuelles afin d'emporter l'adhésion de davantage de monde.

Le chef du gouvernement conservateur s'est donné initialement comme but de réussir à réviser le texte en 2020, avant la fin de son troisième et en théorie dernier mandat comme président du PLD en 2021.

Toutefois, l'idée court déjà d'une possible prolongation afin de lui laisser plus de temps. Il faudrait alors une nouvelle révision des statuts du parti où, pour le moment, aucune figure ne se distingue pour lui succéder.

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