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Hong Kong

Hong Kong: les réactions se multiplient après les violences dans un centre commercial

À Hong-Kong, les réactions se multiplient après une nouvelle journée de manifestations dimanche 15 juillet qui s'est terminée par des échauffourées avec la police dans un centre commercial. Le gouvernement soutient la police, mais beaucoup d'élus démocrates dénoncent un usage excessif de la force.

Des violences ont éclaté le 14 juillet 2019 entre les manifestants anti-gouvernementaux et la police dans un centre commercial dans le quartier de Sha Tin à Hong Kong.
Des violences ont éclaté le 14 juillet 2019 entre les manifestants anti-gouvernementaux et la police dans un centre commercial dans le quartier de Sha Tin à Hong Kong. PHILIP FONG / AFP
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Les réactions sont très partisanes ce lundi 15 juillet. D'un côté, la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, très critiquée pour sa gestion du mouvement d'opposition à une loi d'extradition vers la Chine a rendu visite à des policiers blessés à l'hôpital. La cheffe de l'exécutif a vertement critiqué ce qu'elle appelle les « émeutiers », les manifestants anti-gouvernementaux qui se sont affrontés avec la police.

La crise politique s'aggrave

« Ils faisaient leur devoir, se montraient professionnels, faisaient preuve de retenue. Mais ils ont été attaqués gratuitement par des émeutiers, je crois qu'on peut vraiment les présenter comme des émeutiers », a indiqué Carrie Lam à la presse.

Mais sa version fait débat puisque la police a été critiquée sur sa gestion du mouvement ce dimanche après avoir démantelé des barricades installées par quelques centaines de manifestants, rapporte notre envoyé spécial à Hong Kong, Simon Leplâtre.

La police a fait usage de gaz au poivre et de matraques contre des petits groupes de contestataires, qui ont répondu par des jets de parapluies, de bouteilles et de projectiles divers. Elle a repoussé des jeunes jusque dans un centre commercial de luxe où les clients étaient encore nombreux ce qui a provoqué des scènes de chaos et course poursuite.

La crise politique qui dure depuis des semaines dans l'ancienne colonie britannique revenue en 1997 dans le giron chinois s'est encore aggravée ce dimanche avec des batailles rangées entre policiers antiémeutes et manifestants dans ce centre commercial rempli d'enseignes de luxe.

Un soutien malgré tout

Une élue locale de Sha Tin s'est déclarée très choquée par ce qui s'était passé. Il n'y a pas eu de vandalisme, mais la police a eu recours à la violence malgré tout.

La police qui souvent semblait dépassée pendant ces évènements a arrêté 30 personnes. Les affrontements ont fait 10 blessés parmi les forces de l'ordre et 22 chez les manifestants, dont deux qui seraient dans un état critique, selon la presse locale.

Selon la police plus de 40 personnes ont été arrêtées lors des affrontements dimanche 14 juillet, dans le quartier de Sha Tin, à Hong Kong.
Selon la police plus de 40 personnes ont été arrêtées lors des affrontements dimanche 14 juillet, dans le quartier de Sha Tin, à Hong Kong. Philip FONG / AFP

Le  gouvernement n'a pas su pour l'heure désamorcer la pire crise survenue à Hong Kong depuis des décennies. Les contestataires exigent le retrait pur et simple du texte sur les extraditions vers la Chine continentale, une enquête indépendante sur les violences policières supposées, l'amnistie des personnes arrêtées et la démission de Carrie Lam.

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