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Japon

Japon: un différend historique s'invite dans les échanges commerciaux avec Séoul

Le Japon a annoncé, ce lundi 1er juillet, un durcissement des conditions d’exportation vers la Corée du Sud de produits chimiques utilisés par les grands groupes électroniques sud-coréens. Cette décision sans précédent survient après que des tribunaux sud-coréens ont ordonné à des entreprises japonaises de dédommager des personnes qu’elles avaient forcées à travailler pendant la colonisation de la Corée par le Japon.

Les exportateurs de certains matériaux vont devoir à présent demander une autorisation pour chaque expédition vers la Corée du Sud, un processus qui prend à chaque fois environ 90 jours.
Les exportateurs de certains matériaux vont devoir à présent demander une autorisation pour chaque expédition vers la Corée du Sud, un processus qui prend à chaque fois environ 90 jours. REUTERS/Kim Kyung-Hoon/File Photo
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Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

C’est la première fois que le Japon ralentit les procédures d’exportation vers la Corée du Sud de certains de ses produits chimiques entrant dans la fabrication de semi-conducteurs ou d’écrans de smartphones.

Le Japon exprime ainsi tout le mal qu’il pense de l’utilisation par la Corée du Sud de ses tribunaux pour condamner des groupes japonais comme Mitsubishi qui refusent de verser des dédommagements à des victimes du travail forcé dans leurs usines durant la Seconde Guerre mondiale.

Tokyo affirme que les contentieux avaient été réglés en 1965

Tokyo affirme que ces contentieux avaient été réglés par le traité de 1965 ayant permis la normalisation entre les deux pays. Le Japon avait alors versé un montant considérable à la Corée du Sud pour indemniser, entre autres, des ouvriers exploités par ses entreprises.

Mais la Corée du Sud avait préféré utiliser ces réparations japonaises pour reconstruire son économie. La justice sud-coréenne estime que le traité de 1965 ne porte pas sur les questions relatives au travail forcé dans les usines japonaises.

Confiance « rompue »

Aujourd’hui, Tokyo déclare que la confiance avec la Corée du Sud est « rompue ». Chaque exportation d’un produit chimique à un électronicien sud-coréen comme Samsung nécessitera une autorisation qui prendra 90 jours.

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