Kirghizistan: l'ancien président Atambaïev inculpé pour corruption
La guerre des présidents continue au Kirghizistan. La justice de l'ex-république soviétique a inculpé ce mardi 25 juin l'ex-président Almazbek Atambaïev pour corruption et demandé la levée de son immunité parlementaire. Une crise politique qui trouve son origine dans la rivalité entre l'actuel chef de l'État et son prédecesseur.
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C’est une nouvelle étape dans ce que les médias kirghiz appellent « la guerre des présidents ». Une guerre qui se joue entre l’actuel président Sooronbay Jeenbekov et son ancien mentor et prédécesseur Almazbek Atambaïev.
Les deux sont pourtant arrivés au pouvoir ensemble en 2010, suite à un soulèvement populaire. Sept ans plus tard, lors des élections, Atambaïev avait même mené campagne pour que Jeenbekov puisse prendre sa place à la tête de l’État. Car la Constitution lui interdisait de se faire élire une deuxième fois.
À l’époque, les observateurs n’avaient pas hésité à louer les élections comme la première passation de pouvoir pacifique entre deux présidents élus. Mais depuis qu’il a pu consolider son pouvoir, Sooronbay Jeenbekov ne fait plus grand cas de l’alliance qui le lie à son mentor. Plusieurs hauts fonctionnaires nommés sous l’autorité d’Almazbek Atembaïev ont été arrêtés, et les noms d’oiseaux fusent entre les deux hommes devenus les pires ennemis.
Aujourd’hui, l'ancien chef de l'Etat Almazbek Atembaïev risque d’être traîné devant les tribunaux pour corruption dès que les députés kirghiz, majoritairement loyaux au président actuel, auront levé son immunité.
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