Ascension de l'Everest: fin d'une saison particulièrement meurtrière
Les fous d'alpinisme vont désormais devoir attendre l'année prochaine pour tenter de gravir l'Everest. La saison d'ascension du toit du monde s'est achevée comme tous les ans à la fin du mois de mai. L'édition 2019 aura beaucoup fait parler d'elle, principalement à cause de son bilan humain : 11 grimpeurs sont morts pendant leur ascension, un record depuis 2015. Différents facteurs sont à l’origine de ces nombreux décès.
Publié le : Modifié le :
Il faut d'abord prendre en compte le nombre de grimpeurs. Le Népal et la Chine, situés de part et d'autre de la montagne, auraient délivré plus de 800 autorisations cette année. Un record qui a donné lieu à des scènes exceptionnelles, comme l'a montré la photo devenue virale d'un embouteillage d'alpinistes au sommet de l'Everest.
Cette situation peut entraîner des décès prématurés : les grimpeurs, coincés à plusieurs milliers de mètres d'altitude, manquent d'oxygène. Et ils restent statiques, ce qui est d'autant plus dangereux, comme l'explique le guide Dawa Tashi Sherpa.
« Il faut que votre corps continue de bouger pour faire circuler le sang. À cause du froid, lorsque vous ne bougez pas, vous avez de grands risques en altitude de souffrir, par exemple d'hypothermie. »
L'autre explication importante est la mauvaise préparation de certains alpinistes. « Pour moi, les grimpeurs doivent avoir des connaissances sur les maladies liées à l'altitude, savoir comment se comporter en haute montagne, comme lorsqu'il y a des bouchons avec les autres grimpeurs. Dans ces cas-là, il faut bouger votre corps, vos pieds, pour les garder au chaud. C'est le genre de techniques que les grimpeurs doivent avoir en tête, qu'ils gravissent l'Everest ou des montagnes plus petites comme Cho Oyu ou Manaslu », ajoute Dawa Tashi Sherpa.
Depuis 1922, quelque 200 alpinistes seraient morts en tentant d'atteindre le toit du monde.
À lire aussi : Népal: l'Everest à prix cassé met les vies en danger
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne