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Inde

Inde: le parti du Congrès en pleine crise

Le parti du Congrès, qui a dirigé l’essentiel des gouvernements depuis l’indépendance de l'Inde, a subi une défaite cuisante lors des législatives, en obtenant moins de 10 % des sièges de la Chambre basse. Le président du parti, Rahul Gandhi, a présenté sa démission ce samedi 25 mai lors de la réunion de son comité exécutif, mais elle a été refusée.

Rahul Gandhi, président du parti du Congrès, entouré de sa mère Sonia Gandhi et de l'ancien Premier ministre Manmohan Singh, à New Delhi, le 25 mai 2019.
Rahul Gandhi, président du parti du Congrès, entouré de sa mère Sonia Gandhi et de l'ancien Premier ministre Manmohan Singh, à New Delhi, le 25 mai 2019. REUTERS/Altaf Hussain
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Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis

Le parti du Congrès est en pleine introspection. Lors des dernières législatives, le parti de centre gauche dirigé par la famille des Nehru-Gandhi depuis quatre générations n’a pas réussi à offrir une alternative crédible au BJP de Narandra Modi, pourtant décrié. Le président du parti, Rahul Gandhi, a présenté sa démission ce samedi 25 mai lors de la réunion de son comité exécutif, mais elle a été refusée.

À lire : Inde: un nouveau mandat et une victoire écrasante pour Narendra Modi

Rahul Gandhi, le président du Congrès, s’est obstiné pendant ces six derniers mois à traiter Narendra Modi de voleur et de corrompu, en criant au détournement de millions d’euros lors de l’achat de chasseurs Rafale à la France. Mais il n’a jamais présenté de preuve de ces accusations et ses attaques sont tombées à plat. Surtout, il s’est attaqué frontalement à ce Premier ministre très populaire sans offrir d’autre vision d’avenir pour le pays, en dehors d’une promesse de revenu minimum garanti pour les pauvres. Remède nécessaire, mais qui n'a pas convaincu.

Le Congrès finit donc, pour la deuxième législature consécutive, avec moins de 10 % des sièges à l’Assemblée. Un terrible échec pour la formation traditionnelle de l’Inde. La démission de Rahul Gandhi, refusé par le comité exécutif dirigé par sa mère, révèle la crise profonde de ce parti en déclin, mais qui peine à se renouveler.

« Ils sont à la fois déprimés, dépressifs et arrogants et ils l'ont été pendant cette campagne. C'est une combinaison assez désastreuse. Le parti du Congrès sait qu'il ne sait pas faire sans les banques. Et donc se débarrasser des Gandhi revient à se saborder complètement et à se plonger dans l'inconnu », analyse Gilles Verniers, professeur de sciences politiques à l’université Ashoka, de New Delhi.

Deux dirigeants régionaux du Congrès, qui n’appartiennent pas au clan des Gandhi, ont également démissionné. Personne ne les a retenus.

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