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UE / Singapour

Le Parlement européen signe un traité de libre-échange avec Singapour

Le Parlement européen a donné son feu vert au traité de libre-échange avec Singapour, premier partenaire de l’UE dans cette région du monde. C’est le premier accord commercial signé entre l’UE et un membre de l’Association des nations de l’Asie du sud-est. Plus de 10 000 entreprises européennes sont déjà installées à Singapour, profitant notamment de règles fiscales avantageuses. L’accord a été largement approuvé par 425 voix contre 186 et 41 abstentions. Il fait pourtant grincer des dents.

Vue de Singapour.
Vue de Singapour. REUTERS/Woo Yiming
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A l’issue du vote, le rapporteur du texte, le socialiste britannique David Martin se réjouit des perspectives qu’offre ce nouvel accord commercial : « Singapour est un hub majeur et il nous permettra un meilleur accès au marché asiatique. »

Mais les socialistes français ont voté contre. Ils soulignent que Singapour n’avait pas ratifié toutes les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail.

Autres critiques : avec sa loi sur le secret bancaire, Singapour s’apparente à un paradis fiscal.

Mais l’essentiel est n’est pas là pour Franck Proust, chef de la délégation française du Parti populaire européen : « C'est certes un problème, comme les droits de l'homme. Ce qui est important, c'est de voir comment on peut améliorer une situation. Est-ce qu'aujourd'hui le secteur agricole européen est capable de pénétrer les marchés à Singapour ? Est-ce qu'il y avait une ouverture des marchés publics sur Singapour ? Non. »

Les opposants à l’accord contestent également la création d’un tribunal arbitral donnant aux multinationales installées à Singapour la possibilité d’attaquer les législations européennes. « Quand on veut interdire le glyphosate, quand on veut réduire la consommation de carbone, ça va à l'encontre de leurs intérêts et ils pourraient nous attaquer devant des tribunaux privés. C'est proprement scandaleux », s'agace ainsi l’eurodéputé Vert Yannick Jadot.

Si l’accord commercial pourra entrer en vigueur dès cette année, l’accord sur le  tribunal arbitral requiert une ratification par chacun des parlements nationaux.

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