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Chine / Société

[Reportage] Fête du printemps en Chine: la tradition n’est plus ce qu’elle était

En Chine, c’est le début ce week-end des retours des vacances de la fête du printemps. Des centaines de millions de Chinois seront sur les routes, dans les airs et dans les trains après avoir passé le Nouvel an lunaire en famille ou pas, car aujourd’hui certaines traditions se perdent. Reportage.

La foule dans le parc de Ditan à Pékin, le 5 février 2019, au premier jour de la fête du printemps.
La foule dans le parc de Ditan à Pékin, le 5 février 2019, au premier jour de la fête du printemps. REUTERS/Thomas Peter
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Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Les mégaphones s’égosillent à canaliser la foule à la sortie du métro du parc de Ditan à Pékin. Chaque année la foire du Temple et de la fête du printemps fait le plein. Une visite qui vient couronner les retrouvailles entre les générations.

Madame Li est venue de Shenzhen dans le sud-est du pays avec onze membres de sa famille. « Nous sommes restés en famille depuis le réveillon, dit-elle. Pendant quatre jours, nous avons partagé les repas, nous avons joué au mah-jong... que du bonheur ! Je vous souhaite une bonne année, tout va bien se passer. »

Des traditions parfois pesantes

Tout va bien se passer, c’est vite dit. Pour les jeunes Chinois, les traditions sont parfois pesantes, comme l’explique cette jeune femme venue à la foire avec une amie.

« Depuis des années, les anciens me demandent à chaque fois quand je vais me marier. Si je vais finir seule. Je suis la dernière de la famille, je subis des pressions de toutes parts », soupire-t-elle.

La dernière vidéo de Papi Jiang a fait le buzz sur les réseaux chinois, la célèbre humoriste demandant aux anciens de ne pas bombarder les plus jeunes de questions sur leurs résultats scolaires, sur leur salaire ou encore sur leur vie amoureuse.

« C'est plus l'ambiance d'autrefois »

Madame Cao est originaire de la ville de Zhangjiakou, dans la province du Hebei, à 170 kilomètres de Pékin. Pour cette jeune grand-mère de 65 ans, décidément, la fête du printemps n’est plus comme avant : « On pose des questions, mais on se voit une seule fois dans l’année, commente-t-elle. Il faut vivre avec son temps. La vie s’améliore c’est vrai, en même temps les pétards et les feux d’artifice sont désormais interdits, c’est plus l’ambiance d’autrefois. »

Une ambiance qui change comme le prix des objets estampillés « année du cochon ». Dans les allées de la foire du Temple, ce sont surtout les « marchands du temple » qui se frottent les mains.

(Re) lire : Le cochon à l'honneur cette année en Chine pour le Nouvel an lunaire

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