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Thaïlande

Thaïlande: Bangkok frappée par une grave pollution atmosphérique

Les 12 millions d'habitants de la capitale thaïlandaise suffoquent. Non pas parce qu'il fait trop chaud, mais parce que l'air est irrespirable. Depuis le début de l'année, Bangkok est frappée d'une pollution atmosphérique grave. Le gouverneur de la capitale a lancé ce jeudi 31 janvier un appel à l’aide, tout en avouant son impuissance face à ce phénomène qui n’est pourtant pas nouveau.

Coucher de soleil dans la pollution à Bangkok, le 30 janvier 2019.
Coucher de soleil dans la pollution à Bangkok, le 30 janvier 2019. REUTERS/Jorge Silva
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Cette nuit, les gratte-ciel de Bangkok seront encore une fois plongés dans un brouillard brunâtre, épais et toxique. L’indice de la qualité de l’air du site Airvisual affiche un taux de pollution entre 160 et 200. Il est donc conseillé de fermer les fenêtres et de porter un masque pour toute activité à l’extérieur. Plus de 400 écoles resteront fermées jusqu’à la fin de cette semaine. Une première.

Des voitures diesel sont interdites de circulation, des avions ont déversé des produits chimiques dans les nuages pour déclencher des averses et ce jeudi, la municipalité a fait voler des drones censés disperser les particules fines, très dangereuses pour la santé. Mais rien n’y fait, même pas l’appel aux 12 millions d'habitants de ne plus brûler d’encens pour le Nouvel An chinois.

Les autorités commencent à s'inquiéter, notamment d'un possible impact sur le tourisme, l'un des piliers économiques de la Thaïlande. Mais les critiques s’élèvent pour demander des mesures radicales, comme la réduction du nombre de véhicules en circulation.

La coordinatrice régionale du programme de l’ONU pour l’environnement appelle notamment le gouvernement à une « action décisive », et suggère de fermer les usines les plus polluantes et de cesser l’incinération de déchets à ciel ouvert. Le Premier ministre s’est dit sceptique quant au coût entraîné par ces mesures.

Certains habitants quittent la capitale

Dans la rue, les transports en commun ou même à l’intérieur de leur voiture, les habitants de Bangkok portent désormais un masque respiratoire. Les modèles les plus efficaces ont été pris d’assaut, ils sont en rupture de stock alors beaucoup empilent de simples masques chirurgicaux l’un sur l’autre.

Mais pour tous ceux qui le peuvent, la solution la plus efficace reste encore de quitter la ville, explique notre correspondante à Hua Hin, Carole Isoux. En cette fin de semaine, les stations balnéaires à quelques heures de la capitale affichent complet.

Préoccupée par la santé de son fils, cette mère de famille a décidé de quitter Bangkok. « Il y a trop de poussière. Au point que ça pique les yeux, on a du mal à respirer donc j’ai décidé de venir ici, en province. Vraiment, je ne pouvais plus respirer, j’avais mal à la gorge du matin au soir. Ça fait deux jours que les écoles sont fermées, mais surtout, ils ne savent pas quand ils vont pouvoir les rouvrir... J’ai l’impression que le gouvernement voudrait agir, mais ils ne savent vraiment pas quoi faire. »

Le manteau gris suspendu au-dessus de Bangkok, de devrait pas disparaître avant une dizaine de jours.

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