Dans une interview, Carlos Ghosn dénonce un complot des dirigeants de Nissan
Carlos Ghosn, détenu au Japon pour des malversations financières accorde sa toute première interview dans la prison de Tokyo - un privilège très rarement consenti par le ministère public japonais - au journal économique « Nikkei ». L'ex-patron de l’alliance entre Renault et Nissan se dit victime d'un complot et d'une trahison de la part des dirigeants de Nissan.
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Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Carlos Ghosn dit n’avoir aucun doute que les accusations portées contre lui sont la conséquence d’un « complot et d’une trahison » de la part des dirigeants de Nissan.
Holding commune
Pas plus tard qu’en septembre 2018, il avait parlé avec son successeur Hiroto Saikawa, l’actuel patron de Nissan, de son projet d’une holding commune. « Mais les dirigeants de Nissan étaient opposés à une intégration plus poussée entre nous et les deux partenaires japonais de l’alliance, Nissan et Mitsubishi ».
C’est la première fois que Carlos Ghosn déclare que cette intégration, une fusion totale, selon le journal Nikkei, voulue par le gouvernement français, inclut aussi Mitsubishi. Nissan a aussitôt réagi et rappelle que son patron, Hiroto Saikawa, a toujours réfuté la notion d’un coup d’Etat.
Pas une dictature
Son règne de 19 ans à la tête de Nissan ne relève pas de la dictature, s’insurge Carlos Ghosn, « les gens ont déformé la réalité pour se débarrasser de moi ».
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