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Thaïlande

Thaïlande: plusieurs fois reportées, les législatives fixées au 24 mars

Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn a signé un décret très attendu, annonçant mercredi 23 janvier la tenue prochaine d'élections législatives. Dans la foulée, la commission électorale a fixé le scrutin au 24 mars. Il s’agira des premières législatives depuis le coup d'État qui a porté une junte militaire au pouvoir en 2014.

Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn a signé un décret très attendu confirmant la tenue d'élections législatives. Elles ont été fixées au 24 mars.
Le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn a signé un décret très attendu confirmant la tenue d'élections législatives. Elles ont été fixées au 24 mars. Panupong CHANGCHAI / THAI NEWS PIX / AFP
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Ces élections avaient été repoussées à de multiples reprises par les militaires depuis leur arrivée au pouvoir. Ils avaient ensuite annoncé qu'elles se tiendraient fin février, mais la signature tardive du décret royal a repoussé l'échéance. La commission électorale a finalement fixé la date du scrutin le 24 mars.

Dans un communiqué, le gouvernement militaire a demandé « à tous les Thaïlandais de les aider à maintenir l'ordre et l'unité pendant les élections ». L'armée a multiplié les annonces ces dernières semaines pour préparer la tenue de ces législatives.

Autorisations pour les partis

En septembre, les partis politiques ont récupéré le droit d'accueillir de nouveaux membres et d'élire de nouveaux chefs. Le mois dernier, ils ont été de nouveau autorisés à mener une campagne électorale, ce qui va leur laisser peu de temps.

Même s'il cultive encore l'ambiguïté quant à ses prétentions politiques post-électorales, le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, chef de la junte militaire, semble avoir de bonnes chances de se maintenir au pouvoir.

L'armée a en effet pris le temps de baliser le terrain en faisant adopter en 2016 une Constitution très controversée, avec un Sénat entièrement nommé par les militaires et qui aura son mot à dire sur la nomination du chef du gouvernement. Prayuth Chan-O-Cha a aussi profité de ses années au pouvoir pour faire campagne à travers les provinces rurales du pays.

Opposition affaiblie

Face à lui, l'opposition pourrait ressortir affaiblie, notamment le parti Puea Thai, qui a remporté toutes les élections nationales depuis 2001, mais a aujourd'hui perdu ses deux têtes d'affiche Yingluck Shinawatra et son frère Thaksin, en exil à l'étranger.

Plusieurs dizaines de partis nouvellement créés se sont enregistrés ces derniers mois pour briguer les suffrages des Thaïlandais. La plupart viennent du monde des affaires ou des milieux universitaires, et plusieurs se revendiquent pro-junte.

Les multiples reports des élections avaient entraîné quelques manifestations dans le pays. Samedi, une centaine de personnes s'étaient rassemblées à l'université Thammasat de Bangkok, certaines appelant au départ de « la répugnante dictature ».

(avec AFP)

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