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Canada / Chine

Des élus canadiens débarquent en Chine en pleine brouille diplomatique

Une délégation de sénateurs et de députés canadiens entame ce samedi 5 janvier 2019 une visite officielle en Chine. Elle les emmènera à Shanghai, Shenzhen puis Hong Kong. Même si ce voyage était prévu depuis plusieurs mois, il prend une nouvelle tournure étant donné le contexte de l'affaire Huawei.

L'ambassade canadienne à Pékin, le 20 décembre dernier.
L'ambassade canadienne à Pékin, le 20 décembre dernier. REUTERS/Thomas Peter
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Depuis l’arrestation d’une des dirigeantes du géant chinois des télécommunications Huawei, le 5 décembre à l’aéroport de Vancouver, au moins deux Canadiens résidant en Chine sont en prison, sans doute en mesure de rétorsion, et 13 autres auraient été arrêtés durant cette même période.

Les élus du Canada espèrent bien contribuer à des libérations, explique notre correspondante au CanadaPascale Guéricolas. Les six députés et sénateurs qui sont en Chine ce samedi savent qu’ils marchent sur des œufs en évoquant le sort de Michael Kovrig et Michael Spavor, détenus sans motifs officiels depuis plusieurs semaines.

D’un côté, ils ne veulent pas froisser les autorités officielles chinoises en exigeant leur libération immédiate. D’un autre côté, ils voudraient que leurs concitoyens obtiennent le droit à une défense libre et entière, eux qui n’ont pu voir qu’une seule fois l’ambassadeur canadien en Chine.

Expliquer que le Canada n’a fait que respecter ses obligations légales

Selon les porte-parole chinois, les deux hommes auraient violé les lois du pays où ils résident. Les élus canadiens espèrent, eux, faire comprendre à leurs hôtes chinois que le Canada n’avait pas d'autre choix que d’arrêter la responsable financière de Huawei lors de son escale à Vancouver.

Une entente avec les Etats-Unis oblige en effet les deux partenaires nord-américains à respecter leurs mandats d’extradition réciproques. Le sénateur libéral qui dirige la délégation veut donc expliquer aux autorités chinoises que le Canada n’a fait que respecter ses obligations légales.

Directrice financière de Huawei, vice-présidente du géant chinois des télécoms dont son père est le fondateur, Meng Wanzhou avait interpellée début décembre 2018 au Canada, à la demande de la justice américaine, qui l'accuse d'avoir violé les sanctions de Washington contre l'Iran. Elle a depuis été libérée sous caution, avec obligation de rester au Canada où elle doit de nouveau, début février, comparaître devant la justice.

→ Écouter sur RFI : Dans l'affaire Huawei, pourquoi les Chinois font-ils si peur ?

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