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Bangladesh

Bangladesh: l'opposition alerte sur les arrestations massives de ses militants

La police du Bangladesh a arrêté plus de 10 500 militants de l'opposition au cours des dernières semaines, ont déclaré mardi 25 décembre les partis d'opposition en dénonçant une opération d'intimidation avant les élections législatives.

Des affiches des candidats pour les élections générales s'affichent tout au long des rues de la capitale Dhaka le 25 décembre 2018. Dans le même temps, l'opposition affirme que plus de 10 500 de leurs militants auraient été arrêtés
Des affiches des candidats pour les élections générales s'affichent tout au long des rues de la capitale Dhaka le 25 décembre 2018. Dans le même temps, l'opposition affirme que plus de 10 500 de leurs militants auraient été arrêtés AFP Photos/Munir Uz Zaman
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Ce chiffre de 10 500 opposants arrêtés est publié alors que les États-Unis ont exhorté le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, qui vise un quatrième mandat, à faire davantage pour garantir la liberté de vote durant ces élections prévues dimanche.

Les partis d'opposition ont déclaré que la vague d'arrestations depuis la convocation des élections le 8 novembre visait à créer un « climat de peur ». Le principal parti nationaliste d'opposition, le Parti nationaliste bangladais (BNP) a déclaré que 7 021 de ses militants avaient été arrêtés.

3500 militants de Jamaat-e-Islami arrêtés aussi

Son allié islamiste, Jamaat-e-Islami, a ajouté que plus de 3 500 de ses partisans avaient été placés en détention. Le Jamaat-e-Islami n'est pas autorisé à participer aux élections, mais il a des candidats à titre individuel avec le BNP.

Le BNP avait espéré que le déploiement de 30 000 des forces de sécurité lundi améliorerait la sécurité dans ce pays à majorité musulmane de 165 millions d'habitants. Mais « chaque jour, 80 à 90 de nos militants sont arrêtés dans le pays. Ces arrestations ont créé un climat de peur », a déclaré le secrétaire général du Jamaat, Shafiqur Rahman.

Des arrestations infondées pour le BNP

Sohel Rana, un porte-parole de la police, n'a pas confirmé le nombre d'arrestations mais a déclaré qu'aucune arrestation n'était effectuée sans mandat : « nous ne ciblons jamais un individu à moins qu'il n'enfreigne la loi. Ces personnes ont des mandats d'arrêt précis contre elles ».

Pour Rizvi Ahmed, porte-parole du BNP, les accusations portées contre les militants étaient des cas « fictifs » et « fantômes » visant à une « élection déséquilibrée » en faveur de Sheikh Hasina. Malade et emprisonnée, sa rivale Khaleda Zia ne parait pas en mesure de l'emporter dimanche après trois décennies de « guerre des bégums ».

Le BNP et ses alliés ont également accusé la police et les militants du parti Awami League au pouvoir d'attaquer leurs militants et candidats.

(Avec AFP)

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