Inde: un journaliste en prison pour avoir critiqué Narendra Modi
En Inde, un journaliste a été condamné ce mercredi à une peine d’un an de réclusion pour avoir critiqué vertement le chef du gouvernement de sa région ainsi que le Premier ministre Narendra Modi. Cette sentence est le résultat d’une loi draconienne qui inquiète les dissidents politiques et les défenseurs de la liberté d’expression dans le pays.
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Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Kishorechandra Wangkhem avait poste plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles il traitait notamment le chef du gouvernement du Manipur de « marionnette » du Premier ministre indien Narendra Modi.
Ces propos ont été jugés « séditieux » en vertu d’une loi draconienne sur la sécurité nationale, qui prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement sans procès, la peine dont a écopé Kishorechandra Wangkhem. Pour son avocat, il s’agit d’un total abus de pouvoir et d’un acharnement de la part du gouvernement.
Relâché puis de nouveau arrêté
Le journaliste avait d’ailleurs été d’abord libéré sous caution après son arrestation le mois dernier, un tribunal du Manipur ayant jugé que ses propos n’exprimait ni plus ni moins une opinion personnelle contre un personnage public. Mais Kishorechandra Wangkhem avait été à nouveau arrêté deux jours plus tard pour « sédition ».
Cette accusation, qui reste vague et libre à interprétation, est lancée régulièrement à l’encontre de journaliste critiques du gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi ces dernières années en Inde. Une tendance qui va de pair avec les menaces, le harcèlement et même, dans certains cas, les assassinats ciblant les journalistes, qui se multiplient, dans un pays pourtant réputé pour la diversité et la liberté d’opinion de ses médias.
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