En Australie, le Parti libéral trouve la parade à la valse des Premiers ministres
Ces dix dernières années, l'Australie a vu passer pas moins de six Premiers ministres. Pour éviter cette instabilité, le Parti libéral qui dirige en ce moment le pays vient de changer ses règles internes.
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En Australie, les éventuels putschistes du Parti libéral auront donc désormais besoin de l'aval des deux tiers de leur troupes au Parlement pour destituer un chef du gouvernement issu de leurs rangs. « Les Australiens en ont assez et nous en avons assez et cela doit cesser, c’est pour cela que nous avons mis cette règle en place », a justifié le Premier ministre Scott Morrison.
En août dernier, une majorité simple au sein du parti leur avait suffi pour se débarrasser du Premier ministre Malcolm Turnbull, qui avait lui-même fait subir le même sort trois ans avant à son prédécesseur Tony Abott.
Cette décision des libéraux arrive cinq ans après celle des travaillistes, confrontés au même problème. En 2010, Julia Gillard avait pris la place de Kevin Rudd à la tête du gouvernement, et Kevin Rudd à son tour avait obtenu son départ en 2013. Les Travaillistes avaient alors décidé que leurs propres putschistes auraient dorénavant besoin de 60 % de leurs troupes parlementaires pour renverser un Premier ministre issu de leurs rangs.
A noter que la nouvelle règle chez les libéraux ne s’applique qu’aux chefs de gouvernement élus, et donc pas à l’actuel Premier ministre Scott Morrison, qui occupe encore le mandat de son prédécesseur poussé vers la sortie.
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