Birmanie: coup dur pour le parti d'Aung San Suu Kyi aux législatives partielles
La Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San Suu Kyi, n'a remporté que sept sièges sur 13 lors des législatives partielles du samedi 3 novembre. Des résultats bien loin du raz-de-marée qu'avait connu la LND lors des élections de 2015, qui avaient permis à la dirigeante d'arriver au pouvoir.
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Avec notre correspondante à Rangoon, Eliza Hunt
Sur les 13 sièges remis en jeu pour ces législatives partielles, 11 étaient jusqu’ici aux mains de la Ligue nationale pour la démocratie. Le parti en a donc perdu quatre, notamment à Rangoon, mais aussi dans les régions ethniques.
A Myitkyina au nord, dans l'Etat Kachin, la LND finit troisième. Un siège pourtant remporté en 2015. De son côté, le parti USDP, proche des militaires, et qui a fait campagne sur le thème du nationalisme dans le contexte de la crise des Rohingyas, a, lui, gagné trois sièges lors de ces élections.
Préparer une « nouvelle stratégie »
Les résultats sont donc « une leçon » selon un porte-parole de la LND. Et même s'ils ne changent pas l'équilibre des forces parlementaires du pays, les chiffres montrent que le parti de la dirigeante Aung San Suu Kyi a plus de mal à rassembler.
Les raisons de ce recul sont à la fois le manque de progrès économiques, mais aussi la lenteur du processus de paix avec les minorités ethniques dans des régions où les combats se sont intensifiés.
La Ligue nationale pour la démocratie a donc déclaré que le parti allait préparer une nouvelle stratégie en vue des élections générales de 2020. Des élections pour lesquelles des partis ethniques ont décidé de fusionner afin d'avoir plus de chance de remporter des sièges.
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