Accéder au contenu principal
Inde

Inde: la Cour suprême restreint l'usage des données collectées avec l'Aadhaar

La Cour suprême indienne s'est penchée sur la légalité de la carte d'identité biométrique du pays, l'Aadhaar. Elle a décidé, ce mercredi 26 septembre, de restreindre le partage de ces données sensibles par rapport aux entreprises privées. Un soulagement pour beaucoup de citoyens indiens. La carte Aadhaar a permis la collecte des empreintes digitales et de l'iris de plus de 1 milliard d'habitants.

L'usage des données collectées grâce à l'Aadhaar a été limité pour les entreprises privées (photo d'illustration).
L'usage des données collectées grâce à l'Aadhaar a été limité pour les entreprises privées (photo d'illustration). REUTERS/Amit Dave
Publicité

Avec notre correspondant à New Delhi,  Sébastien Farcis

Depuis son lancement en 2009, la carte Aadhaar a permis la collecte des empreintes digitales et de l'iris de plus de 1 milliard d'habitants, devenant la plus grande base de données biométriques du monde. Ceci dans le but d'offrir des services publics plus efficaces aux Indiens.

Mais dernièrement, le gouvernement avait également autorisé les entreprises privées, comme les compagnies de téléphone ou les banques, à réclamer cette carte. La Cour suprême vient donc de restreindre le partage de ces données sensibles avec ces entreprises privées. Un soulagement pour beaucoup de citoyens indiens.

La structure de la carte est sauve

La structure de la carte Aadhaar est sauve : quatre juges de la Cour suprême sur cinq ont confirmé la validité de cette collecte des données biométriques, tant que c'est pour les services publics : faciliter l'attribution de rations alimentaires, le paiement des impôts... Mais les compagnies privées de téléphone ou les banques ne pourront plus forcer leurs clients à donner ces informations sensibles au moment d'ouvrir un compte.

« Ils nous avaient d'abord dit que cette carte Aadhaar était faite pour prouver votre identité. Et c'est pour cela qu'ils demandaient les empreintes digitales et de l'iris. Mais partager ces données personnelles avec les banques et autres, c'est beaucoup plus problématique, car les données peuvent être détournées. Alors oui, ce jugement est positif. Mais moi, j'ai déjà donné toutes ces informations à ma banque et ma compagnie de téléphone, donc cela ne fera pas de différence pour moi », estime Rohit, un entrepreneur de 57 ans, partiellement soulagé.

La Cour suprême n'a pas explicitement demandé à ces compagnies d'effacer ces données collectées, mais leur utilisation serait maintenant illégale. Les juges ont du reste ordonné au Parlement de passer une loi robuste pour la protection de ces données personnelles, une requête déjà émise par la société civile depuis la création de l'Aadhaar.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.