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Maldives

Election présidentielle cruciale pour l'archipel des Maldives

L'élection présidentielle qui se tient ce dimanche aux Maldives ne sera pas « libre et équitable », a prévenu un groupe d'observateurs internationaux. Ces dernières années et particulièrement ces derniers mois ont vu l'archipel de l'océan Indien virer au régime autoritaire. Le président sortant, Abdulla Yameen, a mis l’essentiel de l’opposition en prison ou l’a poussée à l’exil. Face à lui Ibrahim Mohamed Solih, un parlementaire choisi par l’opposition après qu’il a été signifié à l’ancien président Mohamed Nasheed qu’il avait interdiction de se présenter.

Maldives President, Abdulla Yameen
Maldives President, Abdulla Yameen REUTERS
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Il y a cinq ans, Abdulla Yameen avait remporté la présidentielle de justesse – 6 000 voix d’avance, après l’annulation par la Cour suprême d’un premier vote qu’il avait perdu. Et, selon les défenseurs des droits de l’homme, il cherche à empêcher ce dimanche la tenue d’une élection libre et juste. En mars dernier, le président avait nommé l'un de ses proches à la tête de la commission électorale, laquelle selon l’opposition vient de mettre en place de nouvelles règles rendant toute vérification du scrutin impossible.

Par ailleurs, selon l’ONG Human Rights Watch, le parti au pouvoir (PPM) aurait sélectionné les officiers chargés de l’encadrement du vote pour qu’ils soient des partisans du président sortant. Des accusations rejetées par la commission électorale, qui parle d’une tentative de réduire la confiance dans cette élection et donc la participation.

De fait l’autre candidat, Ibrahim Mohamed Solih, soutenu par plusieurs partis d’opposition, estimait déjà le mois dernier que cette élection ne serait ni libre ni juste. En tous cas il a promis s’il était élu de restaurer la démocratie, libérer les dissidents, et enquêter sur les accusations de corruption visant Abdulla Yameen. En cinq ans de mandat, le président sortant a suspendu le Parlement, déclaré deux fois l’état d’urgence, et mis en prison deux juges de la Cour suprême qui avaient ordonné la libération de dirigeants de l'opposition.

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