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Thaïlande

Thaïlande: six adolescents acquittés du crime de lèse-majesté

En Thaïlande, six adolescents ont été acquittés en appel, jeudi 20 septembre, du crime de lèse-majesté, un chef d’inculpation qui peut entraîner une peine de prison allant jusqu’à quinze ans. Ces adolescents avaient brûlé l’an dernier des arches décorées de portraits de membres de la famille royale. Cet acquittement est le quatrième de l’année et semble indiquer que le nouveau roi Vajiralongkorn souhaite un assouplissement dans l’application de cet article draconien du code pénal.

Le roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, photographié lors des obsèques grandioses de son père, le 26 octobre 2017.
Le roi de Thaïlande, Maha Vajiralongkorn, photographié lors des obsèques grandioses de son père, le 26 octobre 2017. REUTERS/Damir Sagolj
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De notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Six adolescents, âgés entre 18 et 20 ans, avaient mis le feu l’an dernier à une série d’arches royales dans la province de Khon Kaen, dans le nord-est du royaume. Ils avaient été condamnés en janvier à de longues peines de prison et avaient ensuite interjeté appel.

Leur acquittement semble indiquer un infléchissement dans l’application de cette loi archaïque, une loi qui est la plus sévère au monde en la matière. Il s’agit en effet du quatrième acquittement cette année ; et aucune nouvelle condamnation n’a été prononcée depuis fin 2017. En Thaïlande, tout propos critique envers les principaux membres de la famille royale est passible selon le code pénal d’une peine de prison entre 3 et 15 ans.

Dans un cas emblématique, les poursuites ont été levées en début d’année contre un intellectuel octogènaire, Sulak Sivarak. Il avait émis des doutes sur les exploits guerriers d’un roi du XVIème siècle. Par contraste, les condamnations pour lèse-majesté ont été très fréquentes entre le coup d’Etat de mai 2014 et la fin 2017, les dirigeants de la junte au pouvoir s’étant montrés particulièrement inflexibles sur ce chapitre. Il semble désormais que le nouveau roi, qui est loin d’avoir la popularité de son père décédé en 2016, veuille apparaître comme un souverain bienveillant. Peut-être un moyen de se bâtir une légitimité.

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