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Chine / Corée du Nord

Les Chinois peuvent de nouveau aller manger des fruits de mer en Corée du Nord

Alors que démarre le troisième sommet inter-coréen en l'espace de six mois, ce mardi 18 septembre 2018 à Pyongyang, le dégel Nord-Sud a des répercussions dans la région. A la frontière entre la Chine et la Corée du Nord, par exemple, les touristes chinois se voient proposer de courts voyages de l’autre côté de la frontière pour aller déguster des fruits de mer.

Un touriste étranger, journal nord-coréen Pyongyang Times entre les mains, à bord de la compagnie Air Koryo, sur un vol à destination de la Corée du Nord, le 6 septembre 2018.
Un touriste étranger, journal nord-coréen Pyongyang Times entre les mains, à bord de la compagnie Air Koryo, sur un vol à destination de la Corée du Nord, le 6 septembre 2018. REUTERS/Danish Siddiqui
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Avec notre correspondant à Pékin,  Stéphane Lagarde

La tendance revient à chaque fois que les relations se réchauffent avec Pyongyang. Cette fois encore, les tour-opérateurs n’ont pas attendu la levée des sanctions visant la Corée du Nord. Le feu vert a semble-t-il été donné lors de la visite de l’envoyé spécial de Pékin aux cérémonies du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire et démocratique de Corée, le 9 septembre.

Pyongyang a besoin de devises. Des voyages sur un ou deux jours sont proposés aux touristes chinois depuis ce week-end : 100 yuans (12,5 euros) pour traverser les fleuves Tumen et Yalu marquant la frontière, puis revenir. Et sur place, 300 yuans (environ 37 euros) pour un repas de fruits de mer pour cinq personnes. « On s'attend à un boom à l’occasion de la fête nationale chinoise début octobre », affirme une responsable d’agence de voyages jointe par RFI à Hunchun, ville frontalière coincée entre la Russie et la Corée du Nord.

« Nos guides emmènent nos clients au marché des fruits de mer de la ville de Raeson, en Corée du Nord, explique-t-il. Vous choisissez les crustacés dans une grande bassine d'eau, ils sont très frais vous verrez. Ensuite, ils vous les préparent. Les Nord-Coréens ne peuvent pas se les offrir. Le pays a besoin des touristes chinois pour gagner de l’argent. »

Outre ces escapades aux fruits de mer réputés sans pollution et accompagnant un délicieux « riz aux canards » - les palmipèdes remplaçant les pesticides dans certaines rizières nord-coréennes à la frontière -, les trains pour Pyongyang font le plein, selon l’agence sud-coréenne Yonhap. Après deux ans d’interruption, le 13 septembre dernier, la compagnie nord-coréenne Air Koryo a rouvert sa liaison entre Pyongyang et le port de Dalian, dans le nord-est de la Chine.

Deux fois par semaine, le jeudi et le dimanche, le vol JS 821 venu de la capitale nord-coréenne se pose à 15h10 dans la ville portuaire chinoise et redécolle une heure plus tard, précise China News. Après Pékin, mais aussi Jinan, capitale de la province du Shandong sur la côte est, et Chengdu, capitale du Sichuan dans l’ouest, le nord-est de la Chine se rapproche de la capitale nord-coréenne à l’occasion de cette troisième rencontre au sommet entre les deux Corées.

► Lire aussi : Visite du président sud-coréen à Pyongyang

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