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Birmanie

Birmanie: l'ONU débute sa mission d'évaluation sur un éventuel retour des Rohingyas

En Birmanie, pour la première fois depuis le début des violences de l'armée birmane contre la minorité musulmane des Rohingyas, des équipes de l'ONU ont pu se rendre sur place mercredi 12 septembre, dans le nord de l'Etat de l'Arakan. Un accès autorisé dans le cadre d'un accord en juin dernier entre les Nations Unies et le gouvernement birman, mais qui reste pour l'instant limité.

Un village rohingya entièrement brûlé dans l'Etat d'Arakane, en Birmanie, en septembre 2017.
Un village rohingya entièrement brûlé dans l'Etat d'Arakane, en Birmanie, en septembre 2017. REUTERS/Soe Zeya Tun/File Photo
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Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt

Cette première mission de l'ONU dans le nord de l'Etat de l'Arakan va durer deux semaines et concerne seulement une trentaine de villages pour l'instant. Deux semaines pendant lesquelles les équipes vont effectuer « un travail d'évaluation », dans cette région où cohabitent notamment bouddhistes et musulmans.

L'objectif de l'ONU est de préparer un éventuel rapatriement pour les plus de 700 000 Rohingyas qui ont trouvé refuge au Bangladesh. Si la Birmanie se dit prête à les accueillir, les Nations Unies ont à plusieurs reprises exprimé leurs préoccupations sur les conditions de retour, et la région reste très difficile d'accès aux agences internationales ou encore aux journalistes.

Cet accès à l'Etat de l'Arakan, que l'ONU réclamait depuis plusieurs semaines, intervient dans un contexte de tensions puisque son rapport complet qui accuse l'armée de « génocide » contre les Rohingyas va être présenté d'ici quelques jours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Un rendez-vous auquel Aung San Suu Kyi ne devrait pas participer. La dirigeante birmane, fortement critiquée pour son silence dans cette crise, avait déjà annulé son déplacement l'an dernier à New York, juste après le début des violences.


■ L'armée birmane aurait pu « mieux gérér » la crise des Rohingyas, a reconnu jeudi Aung San Suu Kyi. « A posteriori, il y a bien sûr des façons dont la situation aurait pu être mieux gérée », a-t-elle dit en marge du Forum économique à Hanoï, commentant les accusations de « génocide » formulées contre l'armée birmane.

(RFI)

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