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Corée du Sud

Corée du Sud: peine alourdie pour l’ex-présidente Park Geun-hye

La cour d'appel de Séoul a alourdi ce vendredi à 25 ans de détention la peine de l'ancienne présidente Park Geun-hye qui avait été destituée l'année dernière dans un retentissant scandale de corruption et d'abus de pouvoir.

L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye arrive au tribunal de Séoul, le 25 août 2017.
L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye arrive au tribunal de Séoul, le 25 août 2017. REUTERS/Kim Hong-Ji
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Première femme élue présidente en Corée du Sud, Park Geun-hye, 66 ans, avait été arrêtée en mars 2017 pour toute une série d'accusations qui ont mis en lumière les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux sud-coréens. Elle avait été condamnée en avril en première instance à 24 années de détention.

La chute de la présidente conservatrice, consécutive à des manifestations monstres dans tout le pays, a permis l'alternance et l'élection de Moon Jae-in (centre-gauche), qui a contribué au spectaculaire rapprochement en cours entre les deux Corées.

L'affaire à tiroirs avait permis de révéler l'influence énorme sur la présidente de sa confidente de l'ombre, Choi Soon-sil, une « amie de 40 ans » surnommée « Raspoutine » par les médias et qui n'occupait aucune fonction officielle.

Les deux femmes étaient notamment accusées d'avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques des dizaines de milliards de wons, d'avoir créé une « liste noire » des artistes critiques de sa présidence ou d'avoir limogé les fonctionnaires qui s'opposaient à ses abus de pouvoir.

Le parquet, qui avait requis 30 ans de prison, avait fait appel de la condamnation de première instance.

La cour d'appel a estimé vendredi que Mme Park avait avec sa confidente de l'ombre « demandé de l'argent et des faveurs » aux entreprises et obtenu par l'intimidation que certaines engagent des amis de Mme Choi. « Elle a aussi contraint de hauts dirigeants d'entreprises privées à démissionner, commettant ainsi de graves abus des pouvoirs de présidente qui lui étaient octroyés par le peuple, pour enfreindre la liberté d'entreprise. »

« Ces relations contraires à l'éthique entre le pouvoir politique et le pouvoir économique sapent les fondements de notre démocratie et faussent l'ordre de l'économie de marché », a ajouté la cour en ajoutant que cela faisait le lit de la « défiance » des Sud-Coréens.

Park Geun-hye a été condamnée à 25 ans de prison, mais aussi à une amende de 20 millions de wons (18 millions de dollars).

(avec AFP)

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