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Cambodge

Cambodge: la militante des droits de la terre Tep Vanny graciée

C'est l'une des figures emblématiques des militants pour le droit au logement au Cambodge. Tep Vanny, 38 ans, a été libérée ce lundi 20 août dans la soirée, avec trois autres militantes, suite à une grâce royale demandée par l'homme fort du Cambodge, le Premier ministre Hun Sen. Tep Vanny a passé deux années en prison en raison de son combat contre les expulsions forcées des habitants d'un quartier de Phnom Penh.

La militante de renom des droits de la terre, Tep Vanny, remercie ses sympathisants, juste après sa libération, à Phnom Penh, le 20 août 2018.
La militante de renom des droits de la terre, Tep Vanny, remercie ses sympathisants, juste après sa libération, à Phnom Penh, le 20 août 2018. REUTERS/Samrang Pring
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Tep Vanny a longtemps été une épine dans le pied des autorités. Cela faisait près de 10 ans que cette mère au foyer militait auprès des habitants d'un quartier de Phnom Penh, aux abords du lac Boeung Kak. Des habitants – tout comme elle et sa famille – menacés d'expulsion, lorsqu'en 2007 la municipalité a concédé le quartier à un sénateur et une compagnie chinoise pour y construire des résidences de luxe.

Tep Vanny résiste aux menaces, réclame justice, interpelle le gouvernement et multiplie les manifestations pacifiques. Elle devient le symbole de la lutte non-violente contre les expulsions forcées et les accaparements de terres au Cambodge. Un phénomène qui a touché, selon la FIDH, plus de 830 000 personnes depuis l'an 2000.

Pour les organisations de défense des droits de l'homme, la libération de cette résistante emblématique après 700 jours de prison est un soulagement. Mais Tep Vanny n'aurait jamais dû selon eux se retrouver derrière les barreaux. Elle a été victime d'une longue série d'injustices. A commencer par un procès arbitraire et politique et des accusations infondées.

Libération de deux journalistes

Deux journalistes qui travaillaient pour Radio Free Asia, soutenue par les Etats-Unis, ont été pour leur part libérés sous caution, a indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) un porte-parole du tribunal municipal de Phnom Penh, Y Rin. Cette libération intervient dix mois après leur incarcération pour espionnage. Une condamnation qui avait été dénoncée par les mouvements de défense des droits.

Selon les analystes, Hun Sen pourrait avoir recours à ces grâces royales pour détourner les critiques, comme il l'a fait dans le passé, alors que sa légitimité suscite des interrogations après les élections de juillet largement contestées.

(Avec AFP)

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