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Chine

La Chine dément la détention d'un million de musulmans ouïghours

La Chine a vigoureusement démenti lundi 13 août la détention dans des centres de rééducation d'un million de Ouïghours, ethnie majoritaire de la région musulmane du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays. Mais les autorités chinoises ont défendu leur politique sécuritaire de lutte contre l'extrémisme et le terrorisme.

Vue aérienne de la ville de Hami dans l'est de la région du Xinjiang.
Vue aérienne de la ville de Hami dans l'est de la région du Xinjiang. PATRICK BAZ / AFP
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Que se passe-t-il au Xinjiang, la plus grande région autonome de Chine, à l'extrême-ouest du pays ? Cette région regroupe plusieurs minorités, en particulier des Ouïghours, peuple musulman et turcophone, qui fait l'objet depuis des années d'une répression féroce de la part des autorités chinoises. Pékin parle d'extrémisme religieux, de séparatisme, les organisations de défense des droits de l'homme répondent surveillance généralisée. La polémique reprend après les propos d'une experte de l'ONU la semaine dernière.

Tout est parti de Gay McDougall, membre du Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale. Elle a pris la parole vendredi dernier pour dénoncer la politique de la Chine envers la minorité ouïghoure.

« Au nom de la lutte contre l'extrémisme religieux et du maintien de la paix sociale, les autorités ont fait de la région autonome ouïghoure quelque chose qui ressemble à un immense camp d'internement. On estime que plus d'un million de personnes sont détenues dans de prétendus "camps anti-extrémistes" et deux millions d'autres dans de camps de "rééducation" où ils subissent un endoctrinement politique et religieux », déclare-t-elle.

Faux, selon Pékin

Réponse de Pékin ce lundi : c'est totalement faux. « Il n'y a aucune politique visant une minorité ethnique en particulier. Nous ne limitons ni les droits ni la liberté de religion du peuple ouïghour », a déclaré Ma Youqing, directeur du Département du travail du Front Uni, agence du Parti communiste chinois, au pouvoir à Pékin.

L'un des organes de presse du régime chinois enfonce le clou dans son éditorial. « Des politiciens et médias des Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont intensément critiqué la gouvernance du Xinjiang, parlant de massives violations des droits de l'homme et qualifiant la région de prison à ciel ouvert », écrit le Global Times. Et le journal ajoute : « Leur objectif est de semer le trouble au Xinjiang, et de détruire la stabilité si péniblement accomplie dans la région ». Grâce au durcissement sécuritaire, écrit  le Global Times,  « le Xinjiang a été sauvé alors qu'il était au bord du chaos, évitant le sort d'une nouvelle Syrie ou d'une nouvelle Libye ».

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