Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo en terrain miné à Pyongyang
Pour sa troisième visite en Corée du Nord depuis avril, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a atterri ce vendredi 6 juillet 2018 dans la capitale, Pyongyang, pour poursuivre les discussions de dénucléarisation avec le régime de Kim Jong-un. Mais les pourparlers nucléaires sont bloqués depuis le sommet de juin à Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un. Selon plusieurs révélations récentes, le programme nucléaire et balistique nord-coréen continue de progresser.
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Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le secrétaire d’Etat américain a été accueilli à l’aéroport de Pyongyang par le général Kim Yong-chol, l’un de plus proches conseillers de Kim Jong-un. Les deux hommes ont entamé deux jours de négociations qui s’annoncent ardus.
Mike Pompeo doit obtenir de la Corée du Nord des mesures concrètes, notamment un calendrier de démantèlement et un inventaire complet de ses sites nucléaires et balistiques.
« Faire traîner et provoquer »
Or, le régime continue en effet ses opérations d’enrichissement d’uranium sur plusieurs sites secrets. Il a récemment agrandi une usine de fabrication d’ogives et de missiles balistiques et vient d’effectuer des travaux de modernisation sur son site nucléaire de Yongbyon, selon des révélations publiées ces derniers jours par la presse américaine.
Si Mike Pompeo n’obtient à Pyongyang aucun résultat tangible, « Washington tombera victime de la stratégie habituelle de la Corée du Nord, qui consiste à faire traîner et à provoquer », prévient le quotidien sud-coréen Joongang Ilbo, qui affirme, comme beaucoup d’analystes à Séoul, « douter de la sincérité de Kim Jong-un. »
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