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Philippines

Philippines: la Cour suprême limoge sa présidente, critique envers Duterte

Après des mois de conflit avec les autorités philippines, la présidente de la Cour suprême a finalement été limogée ce vendredi 11 mai suite à un vote des juges de cette même cour. Maria Lourdes Sereno était l’une des cibles du président Rodrigo Duterte depuis de nombreux mois pour avoir, entre autres, critiqué la campagne antidrogue menée par les autorités. Officiellement pourtant, elle a été limogée pour avoir omis de déclarer ses actifs et ses passifs au cours des années écoulées, ce qu’elle nie.

Après l'annonce de la décision contre Maria Lourdes Sereno, près de 2 000 manifestants se sont retrouvés devant la Cour suprême pour dénoncer les menaces contre la démocratie aux Philippines. Mme Sereno les salue à Manille, le 11 mai 2018.
Après l'annonce de la décision contre Maria Lourdes Sereno, près de 2 000 manifestants se sont retrouvés devant la Cour suprême pour dénoncer les menaces contre la démocratie aux Philippines. Mme Sereno les salue à Manille, le 11 mai 2018. REUTERS/Dondi Tawatao
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Décidément, il ne fait pas bon être président de la Cour suprême aux Philippines. Maria Lourdes Sereno savait en acceptant ce poste qu’elle serait scrutée. Pourtant, elle ne s’attendait certainement pas à être limogée pour des motifs qu’elle juge fallacieux.

Comme son prédécesseur Renato Corona, elle n’ira pas au terme de son mandat. Officiellement limogée à huit voix contre six pour s’être soustraite au paiement de l’équivalent de 40 000 dollars d’impôts et avoir falsifié des jugements, la première femme à avoir présidé la Cour suprême fait également l’objet d’une procédure d’impeachment à l’américaine. Soit une mise en accusation devant la chambre des représentants, la chambre basse du Congrès. Et si elle ne peut plus revenir sur le résultat du vote des juges qui l’ont évincée de son siège de présidente de la Cour suprême, elle compte bien se battre devant la chambre basse.

Maria Lourdes Sereno se veut confiante dans son combat contre celui qu’elle considère comme un dictateur. Elle s’est plusieurs fois montrée critique envers la guerre antidrogue du président Duterte. Plus de 4 200 personnes soupçonnées de trafic ou de consommation de drogue ont été tuées dans le cadre de cette campagne. « Aujourd’hui, ce n’est pas la fin, c’est juste le début », a-t-elle notamment déclaré en quittant le bâtiment de la Cour suprême, sans donner plus de détails sur ce qu’elle comptait faire.

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