Aux Philippines, la présidente de la Cour suprême menacée de destitution
La présidente de la Cour suprême des Philippines est mise en accusation, dans le cadre d'une procédure de destitution lancée par les députés alliés de Rodrigo Duterte. Le président se voit ainsi débarrassé de l'une de ses détractrices. Avant Maria Lourdes Sereno, d'autres opposants au pouvoir ont déjà fait les frais de leurs critiques.
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Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Accusée de fraude fiscale, Maria Lourdes Sereno, jusqu'ici magistrate respectée, se retrouve à son tour poussée vers la porte de sortie, le 19 mars, après avoir critiqué le pouvoir. Rodrigo Duterte dément toute implication. Pourtant, le président philippin avait déjà menacé la chef de la plus haute juridiction du pays.
Déjà écartée de fait
Même si le Sénat ne devrait pas examiner sa procédure de destitution avant juillet, Maria Lourdes Sereno se retrouve de fait écartée. Avant elle, c’est la sénatrice Leila de Lima, principale opposante politique à Rodrigo Duterte, qui s'est retrouvée en prison. L’élue avait lancé une enquête parlementaire sur les tueries extrajudiciaires dont le président philippin est accusé, dans le cadre de sa lutte contre la drogue.
Grand ménage
Avec cette nouvelle mise à l'écart, les opposants à Rodrigo Duterte dénoncent un grand ménage et jugent l'indépendance de la justice menacée. La Cour pénale internationale, elle, a commencé à se pencher sur le cas du président.
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