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Corée du Nord / Etats-Unis / Corée du Sud

Donald Trump et Kim Jong-un se déclarent prêts à une rencontre historique

Par le biais de diplomates sud-coréens, Kim Jong-un a proposé à Donald Trump de le rencontrer, ce que le président américain a accepté, jeudi 8 mars, d'après des responsables sud-coréens en viste à Washington. Si la rencontre, qui pourrait être organisée d'ici le mois de mai, a lieu, il s'agirait de la première entre dirigeants des deux pays. Kim Jong-un s'est également engagé à suspendre les essais nucléaires et les tirs de missiles nord-coréen.

Chung Eui-yong, annonce la suspension des essais nucléaires nord-coréens et l'organisation à venir d'une rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, à Washington, le 8 mars 2018.
Chung Eui-yong, annonce la suspension des essais nucléaires nord-coréens et l'organisation à venir d'une rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, à Washington, le 8 mars 2018. REUTERS/Reuters TV
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Kim Jong-un a proposé une rencontre à Donald Trump, a annoncé ce jeudi Chung Eui-yong depuis Washington, où ce haut responsable sud-coréen a remis l'invitation au président des Etats-Unis. Invitation acceptée par la Maison Blanche, ce qui ouvre la voie à une possible toute première rencontre entre des dirigeants américains et nord-coréens. Elle pourraît être organisée d'ici au mois de mai.

Faite à la Maison Blanche, cette annonce fait suite àdes pourparlers entre Pyongyang et Séoul initiés par le président sud-coréen Moon Jae-in, partisan d'un abaissement des tensions entre les deux Etats. Chung Eui-yong a d'ailleurs fait part de ces annonces à l'issue d'une entrevue avec des reponsables de la Maison Blanche, au cours de laquelle il les a informés des dernières discussions entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.

► (Re)lire : Corées, après les annonces spectaculaires, la prudence est de mise

Vers une rencontre historique

Cette rencontre sera en tout cas historique. La toute première entre un président américain en exercice et son homologue nord-coréen, rappelle notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. Cela fait deux décennies que le régime nord-coréen rêve d’un tel sommet et demande à être traité sur un pied d’égalité par les Etats-Unis. Mais le plus dur reste à venir : Corée du Nord et Etats-Unis devront trouver un compromis. Beaucoup se demandent si le régime nord-coréen est sincère et ce qu’il exigera en échange de l’abandon du nucléaire.

Ce sommet représente néanmoins une avancée cruciale. Kim Jong-un ayant le pouvoir absolu dans son pays, s’il prend une décision, il pourra l’imposer à son armée et à son parti. Quant à Donald Trump, il a montré qu’il pouvait être pragmatique et prendre des décisions peu orthodoxes. Ce qui, dans ce cas, augmente les chances de parvenir à un accord.

Arrêt des essais nucléaires

Leurs discussions devraient bel et bien porter sur la dénucléarisation de la Corée, comme exigé par Washington. Kim Jong-un en personne s'est d'ailleurs engagé à oeuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne et a promis de s'abstenir « de tout nouveau test nucléaire ou de missile » d’ici là. Le dirigeant nord-coréen a aussi dit accepter la tenue des exercices militaires sud-coréano-américains en avril, un autre point de contention.

Malgré ces annonces, Washington a confirmé qu'il n'y aurait pas de levée des sanctions imposées par les Etats-Unis à la Corée du Nord. Mais sur Twitter, le président des Etats-Unis s'est réjoui de ces annonces.

Surprise en Corée du Sud

Parmi les analystes ou sur les réseaux sociaux en Corée du Sud, c’est la surprise générale, tout le monde est pris de court. Chacun reconnaît les extraordinaires talents diplomatiques du président sud-coréen, qui voulait cette rencontre que la majorité jugeait improbable. Ce sommet représente d'ailleurs un succès spectaculaire pour Moon Jae-in, qui a réussi à imposer sa volonté de dialogue, et qui a joué le rôle de médiateur.

Même chez les conservateurs sud-coréens, très opposés à tout dialogue, on exprime un « espoir » que ce sommet « puisse permettre la dénucléarisation et la paix », a déclaré le président du parti Bareun. Celui-ci dit cependant son « inquiétude » et redoute que ce sommet ne soit une « manœuvre » nord-coréenne pour « duper » les Etats-Unis. 

(Avec agences)

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