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Corée du Sud

JO de Pyeongchang: un bilan riche en émotions sportives et diplomatiques

Les Jeux olympiques d’hiver 2018 à Pyeongchang se terminent ce dimanche 25 février. La cérémonie de clôture prévue à 20h heure locale (14h à Paris) vient conclure une quinzaine olympique riche en émotions sportives et diplomatiques, avec notamment la venue très médiatisée d’une importante délégation nord-coréenne.

Le président sud-coréen Moon Jae-in salue Kim Yo-jong, soeur du leader nord-coréen Kim Jong-un. Photo non datée distribuée par l'agence KCNA le 10 février.
Le président sud-coréen Moon Jae-in salue Kim Yo-jong, soeur du leader nord-coréen Kim Jong-un. Photo non datée distribuée par l'agence KCNA le 10 février. KCNA/via REUTERS
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avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Pour ces premiers Jeux olympiques d'hiver en Corée, c’est surtout la satisfaction qui domine. Les « Jeux de la Paix », comme ils ont été surnommés, se sont bien passés : pas d’accident majeur, pas de panique suscitée par une provocation nord-coréenne.

Les Jeux ont aussi permis aux Sud-Coréens de s’amuser un peu. En témoignent les innombrables délires sur internet autour de l’improbable épopée de l’équipe nationale féminine de curling qui a décroché l’argent ce dimanche matin.

Certes, à Pyeongchang, les tribunes étaient parfois clairsemées. Cela s’explique par l’enthousiasme très modéré des Sud-Coréens pour des sports d’hiver qui leur sont souvent inconnus.

Mais il ne faut pas comparer cette relative indifférence avec l’immense ferveur nationaliste observée lors des Jeux olympiques d’été de Séoul en 1988. A l’époque, ces Jeux avaient marqué l’entrée du pays sur la scène internationale. Trente ans plus tard, les Sud-Coréens n’ont plus rien à prouver au monde. Leur détachement vis-à-vis des Jeux est aussi un signe de la maturité de leur société.

Rapprochement en vue ?

Les Jeux ont servi à entamer une fragile détente avec la Corée du Nord, ce que très peu jugeaient possible il y a encore deux mois, au plus fort des tensions. Des avancées tangibles ont été obtenues, comme le rétablissement en janvier d’une ligne de communication militaire entre Nord et Sud.

Un dialogue a été amorcé et il continue ce dimanche matin. Un général nord-coréen est arrivé à Séoul. Ce général est considéré comme un « faucon » et sa venue ulcère les conservateurs sud-coréens, mais elle pourrait permettre de discuter de sujets militaires et non-sportifs.

Mais le plus difficile reste à faire. Personne ne semble prêt au compromis : le régime nord-coréen refuse de renoncer au nucléaire, les Etats-Unis continuent d’accroître les sanctions et les exercices militaires américano-sud-coréens reprennent après les Jeux paralympiques en mars. Les tensions pourraient donc se raviver très vite.

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