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Droits de l'Homme / Hong Kong

A Genève, un libraire Hongkongais dénonce «l'oppression» exercée par Pékin

Le Geneva Summit for Human Rights and Democracy réunit, mardi 20 février, une vingtaine de militants des droits de l'homme. Avec deux pays dans la ligne de mire cette année : le Venezuela et la Chine. Parmi les activistes présents, Lam Wing-kee, un libraire hongkongais qui a fait de la prison en 2015 pour avoir vendu des livres critiquant les dirigeants du parti communiste chinois.

Le libraire Lam Wing-kee (au centre) lors d'une manifestation pro-démocratie à Hong Kong, le 18 juin 2016 (photo d'illustration).
Le libraire Lam Wing-kee (au centre) lors d'une manifestation pro-démocratie à Hong Kong, le 18 juin 2016 (photo d'illustration). REUTERS/Bobby Yip
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Avec notre envoyé spécial à Genève, Achim Lippold

Des petites lunettes rondes, une voix calme et un regard curieux : Wing-Kee Lam est en mission. Depuis deux ans, depuis qu'il a recouvré la liberté, il ne cesse de dénoncer la situation des droits de l'homme à Hong Kong.

Ils étaient cinq libraires au total à avoir été arrêtés au cours de l'année 2015. L'un d'entre eux est toujours en prison, les autres gardent le silence sur leur détention. Tous ont été obligés de signer un document dans lequel ils reconnaissant leur culpabilité. Mais Lam Wing-kee a décidé de révéler leur histoire au grand public.

C'était en 2016, lorsque les autorités chinoises l'ont libéré sous conditions, en lui demandant de rapporter des informations sur ses clients. Il a refusé. Lui qui vit à Hong Kong se « considère comme un militant politique ». Un rôle qu’il n’a « pas choisi », raconte-t-il. Mais « ce qui m'est arrivé montre que la situation des droits de l'homme à Hong Kong se détériore. Tout le monde subit l'oppression exercée par le gouvernement chinois. Cette situation touche les personnes ordinaires comme moi qui étais un simple libraire ».

Alors, il estime n’avoir pas eu « d'autre choix que d'agir pour défendre la liberté ». Lam Wing-kee ne s'avoue pas battu. Dans quelques mois, il va rouvrir une nouvelle librairie – l'ancienne a été rachetée par une personne proche du gouvernement chinois.

Pour l'instant ce sera à Taïwan, pour des raisons politiques. Mais son rêve, c'est de travailler à nouveau, dans quelques années, comme libraire à Hong Kong.

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